Rideau sur le 37e Sommet de l’Ua. Débutée le 14 février, cette rencontre des plus hautes autorités des États africains, qui s’est déroulée à Addis-Abeba (capitale éthiopienne), a pris fin le dimanche 18 février.

La Côte d’Ivoire, un des 55 pays membres, a conduit une forte délégation, avec à sa tête le vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné.

Le moins qu’on puisse dire, au terme de cette rencontre, c’est que la Côte d’Ivoire revient de cette rencontre de haut niveau avec des retombées économiques et sociales, ainsi qu’un rayonnement diplomatique indéniable.

Sur le plan économique, il est important de rappeler que le N°2 ivoirien a accordé plusieurs audiences à des personnalités de la haute finance mondiale et du milieu diplomatique.

Entre autres, le président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), Sidi Ould Tah. De ce rendez-vous, on retient que cette institution financière s’est réjouie de la «capacité extraordinaire» que présente la Côte d’Ivoire dans son élan de développement économique, ainsi que ces «excellentes performances macroéconomiques» qui permettent à l’économie ivoirienne d’être plus robuste et résiliente ; même si la crise qui secoue le monde entier persiste.

Le président Sidi Ould Tah a, également, souligné que la Bedea est fortement intéressée par deux secteurs clés en Côte d’Ivoire. D’une part, l’habitat et, d’autre part, l’industrie du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

A cet effet, il a annoncé sa volonté de s’engager dans le financement de logements et la transformation de fèves de cacao. Il n’est donc pas exclu de voir, dans un avenir proche, la Bedea faire des investissements dans ces deux domaines.

Autre audience, celle accordée à la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima. Elle a salué les multiples efforts et le ferme engagement de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le Vih-Sida. Notamment, ces récentes années au cours desquelles le taux de prévalence a été fortement réduit, passant de 4,8 à 1,8%. Sans toutefois oublier sa contribution financière au sein de l’Onusida.

Expérience ivoirienne

Fort de cela, le Chef de l’État Alassane Ouattara a été invité au prochain sommet spécial sur le Sida qui doit se tenir dans le courant de cette année. «Afin d’y partager l’expérience de la Côte d’Ivoire qu’elle a présentée comme pays leader dans cette lutte», comme précise une note de la Présidence de la République.

Par ailleurs, sur le plan purement diplomatique, la participation de la Côte d’Ivoire au 37e sommet de l’Union africaine a été soldée par deux bonnes nouvelles.

Le premier, c’est son élection au sein du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine. Cette élection est intervenue jeudi dernier, au cours de la rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Ua.

En fonction des répartitions par zone géographique, trois nouveaux membres issus de l’Afrique de l’Ouest ont été élus au sein du Cps. Ainsi, en plus de la Côte d’Ivoire, la Gambie et la Sierra Leone siégeront au sein de cet organe décisionnel permanent de l'Ua, en charge de la prévention, la gestion et le règlement des conflits en Afrique.

En outre, l’Ivoirien Tidiane Ouattara a été élu tout premier président du Conseil de l’Agence spatiale africaine. «Les mots me manquent pour vous dire merci pour la confiance placée en ma modeste personne.

Grâce à la diplomatie ivoirienne, aujourd’hui, un nouveau jour se lève. Il a plu à Dieu que je sois élu premier président du Conseil spatial africain pour 4 ans », s’est-il réjoui.

Cette élection, à n’en point douter, procure à la Côte d’Ivoire un autre rayonnement diplomatique en Afrique et dans le concert des nations.