Le Colonel Mamadi Doumbouya a dissout le 19 février 2024, l’équipe gouvernementale dirigée par Dr Bernard Goumou. Plus qu’un simple changement d’équipe, c’est avec « la violence » - selon des internautes - que le Chef de la junte a retiré les prérogatives et les avantages administratifs à ses désormais ex-ministres à 10 mois de l’élection présidentielle. Parce que bloquer les comptes bancaires, retirer sans délai les passeports diplomatiques et de service, mais aussi les véhicules de fonctions et les gardes du corps à l’ensemble du gouvernement, rappelle des situations de putsch.

Est-ce la suite de tentative de putsch avortée en septembre 2023 et évoquée seulement début janvier 2024 à la télévision publique ?

D’aucuns se demandent si la fébrilité et les hésitations qui ont caractérisé les décisions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la gestion des situations burkinabè, malienne et nigérienne donnent des idées au pouvoir de Conakry. Parce que ce nouveau développement intervient à quatre jours d’un sommet de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao pour justement analyser les situations au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

Surtout que des informations non confirmées font état de ce que l’organisation sous-régionale se prépare à acter le putsch à Niamey et à lever les sanctions prises à l’encontre des putschistes. En plus, de nombreux actions de normalisation avec ces trois pays sont en cours depuis de longs mois.

Sur les réseaux sociaux notamment X (Twitter), les mesures conservatoires prises par le Colonel Mamadi Doumbouya rencontrent évidemment l’adhésion de ses partisans.

Talent Cashé (@Oumarbarry6739) est l’un d’entre eux. Il a salué le communiqué et invité le Chef de junte à reconduire « les ministres qui auront fait preuve d’efficacité ».