Pour bon nombre de jeunes hommes et femmes des années 70-80 et même au-delà qui ont embrassé la musique reggae, Robert Nesta Marley dit Bob Marley est bien plus qu'un simple artiste : c'est un saint patron, une idole. Ce génie de la musique, né dans à Nile Miles une petite ville de la Jamaïque, parviendra, avant sa mort le 11 mai 1981 à l’âge de 36 ans, à devenir un véritable phénomène social à même de déclencher, parmi des millions d’hommes et de femmes sur l’ensemble du globe terrestre, un délire proche de l’hystérie. Cette icône adulée, fétichisée et idolâtrée qui continue de vendre des millions d’albums 43 ans après sa disparition, a fait l’objet d’un biopic.

Sorti en salle le 14 février, le film "Bob Marley : one Love" réalisé par l’américain Reinaldo Marcus Green et produit par le fils du musicien Ziggy Marley, sa veuve Rita Marley et Brad Pitt, retrace l’incroyable destin de celui qu’on peut considérer comme la plus grande star du reggae de tous les temps. Et l’un des artistes-musiciens les plus importants du 20e siècle. Dans ce premier biopic consacré à l’artiste, le réalisateur américain se focalise sur la période 1976-1978 du chanteur jamaïcain, entre une tentative d'assassinat, la sortie de l'album mythique "Exodus" et la découverte de son cancer. Au moment où, justement il est au faîte de sa gloire et fait des tournées partout dans le monde au cours desquelles les foules de fans tombent en transe en écoutant sa voix soyeuse et ses textes percutants. Ce film d’une heure et 47 minutes est une plongée dans une Jamaïque que l’on quitte rapidement, afin de suivre le personnage principal à Londres et dans plusieurs autres villes d'Europe.

On y découvre un Bob Marley fragile, en proie à des démons liés à son métissage et à son envie de paix pour la Jamaïque alors traversée par la violence. Mais aussi ses aspirations, ses espoirs... En somme, tout ce qui fait la complexité du musicien qui fait partie de ces êtres aux qualités exceptionnelles que la providence instille sur terre en petite quantité.