
L'imam Cissé Djiguiba estime que le taux de 20 % est encore très largement au-dessus du seuil de tolérance de l'excision. (Ph: Dr)
L'imam Cissé Djiguiba estime que le taux de 20 % est encore très largement au-dessus du seuil de tolérance de l'excision. (Ph: Dr)
Mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire: Le Nord, toujours une zone endémique de l’excision
L'imam Cissé Djiguiba, Pca de la Fondation Djigui, a animé, hier, une conférence de presse à la faveur de la commémoration de la Journée internationale de tolérance zéro aux Mgf et du lancement d'un projet de lutte contre le fléau dans le Bafing.
En dépit des nombreux efforts de l’État de Côte d’Ivoire, l’excision, la mutilation génitale féminine (Mgf) la plus répandue, demeure encore endémique dans le Nord du pays. Des exciseuses continuent de sévir dans cette partie du territoire au mépris de l’interdiction de la pratique et du risque de sanctions judiciaires.
L’imam Cissé Djiguiba, président du Conseil d’administration (Pca) de la fondation Djigui, s’en est offusqué, hier, au siège de l’organisation à Marcory. C’était lors de la conférence de presse de lancement du ‘‘Projet d’appui à la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines dans la région du Bafing’’. Ledit projet va couvrir la sous-préfecture de Gouékan, dans le département de Ouaninou.
La rencontre s’inscrivait également dans le cadre de la commémoration le mardi 6 février, de l’édition 2024 de la Journée internationale de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines.
L’imam de la Grande mosquée du Plateau a indiqué que dans une trentaine de pays africains disposant de données de prévalence des Mgf, une fille sur trois, de 15 à 19 ans, a subi l’excision. Il y a deux décennies, ce taux était d’une fille sur deux.
« En Côte d’Ivoire, cette tendance de recul de la prévalence nationale est aussi observée. Selon le rapport Sigi 2022, le taux de prévalence national des Mgf est passé de 36,7 % (Mics 2016) à 20 % de nos jours », précise le Pca de la fondation Djigui la Grande espérance, qui fait office de comité national du Comité inter-africain de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes à l’égard des femmes et des filles (Ci-Af).
L’imam note toutefois que nonobstant les acquis, la problématique des Mgf demeure préoccupante au regard de la résistance de certaines communautés villageoises. C’est d’ailleurs une des raisons principales du déploiement du projet porté par son organisation à Gouékan.
L’initiative va s’articuler autour de séances de sensibilisation des leaders communautaires, des femmes et des jeunes. Il s’agira aussi de responsabiliser les autorités coutumières et religieuses, avec pour mission de dénoncer les Mgf et d’alerter les autorités administratives et policières.
La rencontre s’inscrivait également dans le cadre de la commémoration le mardi 6 février, de l’édition 2024 de la Journée internationale de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines.
L’imam de la Grande mosquée du Plateau a indiqué que dans une trentaine de pays africains disposant de données de prévalence des Mgf, une fille sur trois, de 15 à 19 ans, a subi l’excision. Il y a deux décennies, ce taux était d’une fille sur deux.
« En Côte d’Ivoire, cette tendance de recul de la prévalence nationale est aussi observée. Selon le rapport Sigi 2022, le taux de prévalence national des Mgf est passé de 36,7 % (Mics 2016) à 20 % de nos jours », précise le Pca de la fondation Djigui la Grande espérance, qui fait office de comité national du Comité inter-africain de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes à l’égard des femmes et des filles (Ci-Af).
L’imam note toutefois que nonobstant les acquis, la problématique des Mgf demeure préoccupante au regard de la résistance de certaines communautés villageoises. C’est d’ailleurs une des raisons principales du déploiement du projet porté par son organisation à Gouékan.
L’initiative va s’articuler autour de séances de sensibilisation des leaders communautaires, des femmes et des jeunes. Il s’agira aussi de responsabiliser les autorités coutumières et religieuses, avec pour mission de dénoncer les Mgf et d’alerter les autorités administratives et policières.