Les grandes pluies des mois de juin et juillet derniers ont été le test parfait pour mesurer l’efficacité des ouvrages de drainage des eaux pluviales qui venaient d’être réalisés à Abobo-N’Dotré.

Le résultat fut « plus que satisfaisant », s’en sont félicitées les autorités municipales et gouvernementales, ainsi que les populations bénéficiaires elles-mêmes. La raison ? Pour une fois dans l’histoire de ce faubourg, l’on n’avait enregistré aucun mort pendant la saison pluvieuse.

C’est ce même satisfécit qu’a réitéré, le mardi 6 février 2024, in situ, l’administrateur pour la Côte d’Ivoire à la Banque mondiale, Abdoul Salam Bello, qui est allé apprécier de visu le résultat des travaux qu’on pourrait qualifier d’herculéens.

L’émissaire de l’institution financière internationale, qui a financé ce projet à coût de milliards de FCfa, était accompagné dans cette visite de terrain par la tutelle, le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana , la maire de la commune d’Abobo, Kandia Camara, et l’équipe de coordination du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru) dans le cadre duquel les ouvrages ont été réalisés.

« C’est plus de la fierté que je ressens en voyant toutes ces réalisations. Je n’ai pas de mots plus clairs pour exprimer ma satisfaction. C’est un projet très important pour la Banque mondiale qui a été réalisé en un temps record. C’est un projet qui répond directement aux besoins des populations. Et pour nous, cela est important : améliorer les conditions de vie des populations. L’impact immédiat, c’est-à-dire l’arrêt immédiat des incidents en temps de pluie et la connectivité de tous les secteurs du quartier sont des succès importants à relever », s’est félicité Abdoul Salam Bello.

Et d’ajouter : « c’est un projet qui aura beaucoup d’externalité et d’impact positif sur la population et la commune. C’est aussi un projet qui peut être transposé ailleurs dans le pays et porté à l’échelle. C’est très important pour la Banque mondiale car ça transforme positivement le quotidien des populations, notamment les jeunes et les femmes. Notre satisfaction est enfin de voir les populations bénéficiaires satisfaites de ce projet ».

Pour le ministre Bouaké Fofana qui a aussi dit toute sa fierté, l’engagement de son département dans ce projet visait à donner corps à la volonté de la maire de « faire d’Abobo une cité où il fait bon vivre ». Il a insisté sur le fait que ce type de projet touchera l’ensemble du pays. « Chacun aura son tour, pour faire de la Côte d’Ivoire le pays que nous souhaitons dans la grande vision du Président de la République », a-t-il promis.

Un taux d’exécution de 99%

Les travaux de construction des ouvrages à Abobo-N’Dotré et Anonkoua-Kouté ont débuté en mai 2022. Ils s’inscrivent dans un projet plus vaste dénommé le Paru (Projet d’assainissement et de résilience urbaine) financé à hauteur de 155 milliards de FCfa et qui s’étend sur une période de six ans. Ce projet se présente comme une réponse structurante aux défis de la résilience urbaine en Côte d’Ivoire, notamment les inondations et les glissements de terrain.

Les travaux comprennent la mise en place d’un réseau de drainage des eaux pluviales, comprenant sept kilomètres linéaires de canaux avec 13 ouvrages de franchissement. Ce réseau est composé de deux branches principales, contribuant ainsi à une gestion optimale des eaux pluviales dans le district.

Selon le coordonnateur du Paru, Lazeni Ouattara, les canalisations à proprement parler achevées, le taux d’exécution étant à ce jour de 99%. Des barrières de protection viennent d’être posées le long des canalisations.

Le reste du projet concerne un aménagement des cuvettes de PK18 et de N’Dotré et un aménagement paysager et l’électrification le long des canalisations. Des travaux de bitumage de la voirie secondaire où les caniveaux ont été enterrés sont aussi prévus « afin d’offrir aux populations un cadre de vie épanouissant et fonctionnel ».