Can 2023 : Après la qualification des Éléphants à Bouaké, la liesse s'empare dans les rues de la cité du Poro

A dix minutes de là, les supporteurs réunis à la Fanzone d'Obali érigé par la Caf ont commencé à assister avec beaucoup d'espoir à une rencontre en train d’echapper aux Aigles qui jouent à 11 contre 10 Éléphants.
Le soutien du Burkina Faso
Une poignée de minutes plus tard, le rond point de la mairie devient l’épicentre de la fête pour la population de Korhogo, venue célébrer cette victoire. «C’est bon pour tout le sacrifice que le pays a fait en organisant la meilleure Can de l'histoire», se réjouit Brahim Koné jeune entrepreneur dans la ville. Plusieurs admirateurs des Étalons du Burkina Faso s’agglutinent sur les trottoirs pour profiter du spectacle heureux qui se joue devant eux. Se repassant au passage quelques-uns de leurs souvenirs à l'édition précédente au Cameroun, où le pays était arrivé au dernier carré de la compétition. Des Ivoiriens étaient là. «On parle de peuple. Les Ivoiriens sont nos frère. La Can c'est tout autre chose», commente Ibrahim Sawadogo, drapeau ivoirien sur les épaules, salué par les acquiescements de ses amis Issaka et Pierre, la trentaine tout deux.
Jean Delafosse magique
De temps en temps, le ciel noir s’illumine aux couleurs de l’équipe nationale ivoirienne. Feux d’artifice qui pètent, fumigènes qui craquent et drapeaux qui flottent. Au mythique terrain feu d'or au quartier Jean Delafosse, où a lieu le spécial grin géant du ministre-directeur de cabinet du Chef de l'Etat, on est paré de orange, de blanc et de vert. On danse sur des motos. On mange du Choukouya, on boit du thé. Et on partage sur les réseaux sociaux l’euphorie de cette qualification magique, en cette Coupe d'Afrique des nations de toutes les possibilités.
«On aimerait vibrer encore au soir du 11 février», s'exprime Ali Ouattara, étudiant en Biologie à l'université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo.
À 21 heures samedi soir, les motos déboulaient de la droite, de la gauche, se placent les unes derrière les autres dans un concert de klaxons. Dans un cortège plus long que n’importe quel mariage du coin, on a célèbré l’amour d’un pays, d’une nation à Korhogo après cette victoire face aux Aigles du Mali.
CORRESPONDANTE RÉGIONALE