Can 2023 : Après la qualification des Éléphants à Bouaké, la liesse s'empare dans les rues de la cité du Poro

Korhogo en joie
Korhogo en joie
Korhogo en joie

Can 2023 : Après la qualification des Éléphants à Bouaké, la liesse s'empare dans les rues de la cité du Poro

Le 04/02/24 à 20:03
modifié 04/02/24 à 20:03
Une fois de plus, Korhogo chavire dans un tourbillon d’allégresse. Rue Tolbert, Mamadou Coulibaly, 21 ans, supporteur des Éléphants, partage sa joie les yeux brillants. Depuis un trottoir, il observe la petite foule en liesse avec Sitafa son petit frère de 15 ans. Ils disent : «On vient juste passer un bon moment, sans débordements.» D’autres le chuchotent comme un vœu. «On ne veut pas déranger», souffle Dieudonné, 16 ans, dans un sourire délicat et le visage peint aux couleurs de la Nation. Il a suivi le quart de finale après la résurrection de cette équipe ivoirienne face aux tenants du trophée (Tab 5-4) pour une place aux quarts de finale.

Les chapiteaux des Fanzones y ont tremblé également à la 89e minute quand Simon Adingra a marqué le but de l'égalisation du match.

Korhogo a célébré  les éléphants
Korhogo a célébré les éléphants



A dix minutes de là, les supporteurs réunis à la Fanzone d'Obali érigé par la Caf ont commencé à assister avec beaucoup d'espoir à une rencontre en train d’echapper aux Aigles qui jouent à 11 contre 10 Éléphants.

Le soutien du Burkina Faso

Une poignée de minutes plus tard, le rond point de la mairie devient l’épicentre de la fête pour la population de Korhogo, venue célébrer cette victoire. «C’est bon pour tout le sacrifice que le pays a fait en organisant la meilleure Can de l'histoire», se réjouit Brahim Koné jeune entrepreneur dans la ville. Plusieurs admirateurs des Étalons du Burkina Faso s’agglutinent sur les trottoirs pour profiter du spectacle heureux qui se joue devant eux. Se repassant au passage quelques-uns de leurs souvenirs à l'édition précédente au Cameroun, où le pays était arrivé au dernier carré de la compétition. Des Ivoiriens étaient là. «On parle de peuple. Les Ivoiriens sont nos frère. La Can c'est tout autre chose», commente Ibrahim Sawadogo, drapeau ivoirien sur les épaules, salué par les acquiescements de ses amis Issaka et Pierre, la trentaine tout deux.

Jean Delafosse magique

De temps en temps, le ciel noir s’illumine aux couleurs de l’équipe nationale ivoirienne. Feux d’artifice qui pètent, fumigènes qui craquent et drapeaux qui flottent. Au mythique terrain feu d'or au quartier Jean Delafosse, où a lieu le spécial grin géant du ministre-directeur de cabinet du Chef de l'Etat, on est paré de orange, de blanc et de vert. On danse sur des motos. On mange du Choukouya, on boit du thé. Et on partage sur les réseaux sociaux l’euphorie de cette qualification magique, en cette Coupe d'Afrique des nations de toutes les possibilités.

«On aimerait vibrer encore au soir du 11 février», s'exprime Ali Ouattara, étudiant en Biologie à l'université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo.

À 21 heures samedi soir, les motos déboulaient de la droite, de la gauche, se placent les unes derrière les autres dans un concert de klaxons. Dans un cortège plus long que n’importe quel mariage du coin, on a célèbré l’amour d’un pays, d’une nation à Korhogo après cette victoire face aux Aigles du Mali.

CORRESPONDANTE RÉGIONALE



Le 04/02/24 à 20:03
modifié 04/02/24 à 20:03