Can 2023 : Les Aigles affronteront les Éléphants pour une place en demi-finale
A 17 heures, cette cité sans embouteillages, si peu, comparés à ses grandes sœurs de Bouaké ou de la capitale économique Abidjan a dit au revoir à la CAN de l’hospitalité en recevant, dans son stade de 20 000 places, son dernier match du tournoi, les huitièmes de finale entre le Mali et le Burkina Faso. C’est le derby de l’ouest du continent, entre deux voisins, deux frères, qui partagent bien plus que le sahel.

Sur le papier, le Mali, huitième nation africaine, n’a rien à craindre des Etalons (10e). En cinq confrontations, cette sélection a remporté quatre duels et un match nul. La dernière remonte à 2021, lors du championnat d’Afrique des nations, organisé au Cameroun.
Il est 16 h 40. D’un coup, les tribunes du stade Amadou Gon Coulibaly se mettent à frémir. Les supporteurs maliens et burkinabè viennent d’apercevoir la silhouette des icônes de leurs pays : Keita Seydou, Aristide Bancé... Les anciens joueurs n’ont qu’à lever le bras pour être acclamé tels autorités étatiques. Puis, juste avant le coup d’envoi, le speaker annonce la composition des deux équipes.
Match rythmé, beaucoup de création
Il est 17 heures, place à la bataille de l’Ouest. Le Mali doit absolument se racheter de sa troisième journée contre la Namibie jugée ennuyeuse, comme pour certains journalistes de ce pays, ce fut un match: sans flamme, sans âme, sans éclat. Sur la pelouse du stade AGC, les premiers du poule E sont des Aigles qui volent haut contre des Etalons qui peinent à courir derrière le score : trois buts marqués en trois matchs (de Hamari Traoré, et deux de Lassine Sinayoko), deux nuls (contre la Tunisie et la Namibie) et une victoire face aux Bafana Bafana de l’Afrique du Sud (2-0).

Sur le terrain aussi, les supporters maliens et Burkinabè ronronnent. Après les deux premières minutes fracassantes, les hommes d’Eric Sekou Chelle enchainent les occasions de buts. Le match ressemble étrangement à celui de la veille, entre le Côte d’Ivoire et le Sénégal tenant du titre. Après le premier but burkinabé marqué sur penalty par Bertrand Traoré, les aigles n’arrivent pas à développer leur football, déroutés par un Burkina Faso vaillant qui veut revenir au score.
Les supporteurs, eux, ont fait le show des deux côtés, en donnant du rythme et de la percussion au son des djembés. Ils dansent tels des métronomes sans la moindre pause.
Après quatre matchs à Korhogo, le Mali file à Bouaké en quarts de finale et défiera, le 3 février la Côte d’Ivoire pays organisateur qui a éliminé les Lions de la Teranga, champions en titre.
CORRESPONDANTE REGIONALE