Aires marines protégées : La Côte d’Ivoire intègre le réseau régional en l’Afrique de l’ouest

La préservation des aires marines protégées concourent également à la sécurité alimentaire. (Franck YEO)
La préservation des aires marines protégées concourent également à la sécurité alimentaire. (Franck YEO)
La préservation des aires marines protégées concourent également à la sécurité alimentaire. (Franck YEO)

Aires marines protégées : La Côte d’Ivoire intègre le réseau régional en l’Afrique de l’ouest

Le 01/02/24 à 14:32
modifié 01/02/24 à 15:25
La Côte d‘Ivoire a été acceptée comme Etat membre du Réseau régional d’aires marines protégées en Afrique de l’ouest (Rampao) en 2023. Cette adhésion a été officiellement célébrée le jeudi 1er février 2024, à Abidjan, autour d’une table ronde qui avait pour thème : « Adhésion de la Côte d’Ivoire au Rampao, un atout pour la préservation des ressources marines et côtières ».

Créé en 2007, le Rampao a pour mission d’assurer à l’échelle de la région marine de l’Afrique de l’ouest, le maintien d’un ensemble cohérent d’habitats critiques indispensables à la régénération des ressources naturelles et la conservation de la biodiversité.

Le directeur de cabinet adjoint, Dr Elisée Napari YEO, représentant le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Jacques Assahoré Konan, s’est félicité de l’adhésion de la Côte d’ivoire au Rampao. « En adhérant à ce réseau régional, je voudrais vous rassurer de l’engagement de la Côte d’Ivoire à contribuer pleinement à l’établissement d’un réseau régional d’aires marines protégées, interconnectées et complémentaires susceptibles de favoriser le développement durable », explique-t-il.

Ainsi, à travers cette adhésion, la Côte d’Ivoire s’engage à renforcer la protection de ses côtes, à soutenir la régénération des populations de poissons et à préserver les habitats marins cruciaux. « Nous devons reconnaître que la préservation de nos aires marines protégées ne concerne pas seulement la protection de la nature, mais également la sécurité alimentaire, le bien-être économique et le patrimoine culturel de nos communautés côtières », a indiqué Dr YEO.

Dr Élisée Napari YEO (au Centre), directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Environnement, du développement durable et de la transition écologique. (Franck YEO)
Dr Élisée Napari YEO (au Centre), directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Environnement, du développement durable et de la transition écologique. (Franck YEO)



Le président du Rampao, Mamadou Sidibé, a indiqué que les ressources n’ont pas de frontière et que le seul handicap est le handicap écologique. « Ces ressources sont extrêmement importantes pour la survie de nos populations. Car presque 70% de nos populations sont des littorales, vivent sur les côtes et tirent l’essentiel de leurs ressources à partir de ces côtes-là », dit-il. Pour lui, conserver ces ressources dans un seul pays revient à les perdre parce qu’elles se déplacent de pays en pays.

« Si la Côte d’ivoire aujourd’hui adhère, cela veut dire qu’elle a brisé la glace en comprenant que les écosystèmes n’ont pas de frontière », dit-il, soulignant qu’il est important que l’ensemble des pays unissent leurs forces pour arriver à mieux conserver la gestion de ces ressources. « L’Afrique est la convergence de l’ensemble de ces océans. Plus de 30 mille kilomètres de côtes que regorge l’Afrique. Et plus de 2/3 de ces pays s’ouvrent sur la mer. En Afrique de l’ouest nous avons 7000 kilomètres de Côtes et la majeure partie de nos pays s’ouvrent sur la mer », dit-il.

Rappelons que la Côte d’Ivoire compte à ce jour cinq aires marines protégées à savoir le site transfrontalier de l’embouchure du fleuve Cavally à Tabou (Côte d’Ivoire-Liberia) ; le site de Grand-Béréby ; le site de la forêt classée de Dassioko ; le site du parc national d’Azagny et le site transfrontalier des Îles Ehotilé (Côte d’Ivoire-Ghana).



Le 01/02/24 à 14:32
modifié 01/02/24 à 15:25