François Claude Kabulo (Ministre Congolais des Sports) : « Si les Pharaons nous minimisent, ils retourneront au Caire »

Le Ministre Congolais des Sports, François Claude Kabulo (Ph: Sébastien Kouassi)
Le Ministre Congolais des Sports, François Claude Kabulo (Ph: Sébastien Kouassi)
Le Ministre Congolais des Sports, François Claude Kabulo (Ph: Sébastien Kouassi)

François Claude Kabulo (Ministre Congolais des Sports) : « Si les Pharaons nous minimisent, ils retourneront au Caire »

Le 26/01/24 à 18:08
modifié 26/01/24 à 18:58
Les Pharaons d'Egypte affrontent, en 1/8 de finale, de la Can 2023, ce dimanche 29 janvier 2023, à 20h, au stade Laurent Pokou de San Pedro, les Léopards de la Rdc. « Cette équipe ne nous effraie pas du tout », a prévenu le ministre Congolais des Sports de la Rdc, François Claude Kabulo que nous avons rencontré à Korhogo au sortir du dernier match de poule qui a opposé son pays à la Tanzanie.
Comment avez-vous trouvé vos joueurs face aux Taifas Stars de la Tanzanie ?

Beaucoup de gens ne croyait pas en la République Démocratique du Congo en venant ici. Des gens qu’on venait faire du tourisme. Je tiens à féliciter nos joueurs qui se sont battus. Ils ont vraiment mouillé le maillot. Le gouvernement a mis le paquet pour leur permettre d’effectuer un stage important au Cameroun pour préparer la compétition et même à Abou Dhabi. Tout cela à contribuer à la consolidation de l’équipe parce que le coach Sébastien Desabre a trouvé que le stage a été très bénéfique. Il a permis au joueur de prendre leur responsabilité et de se rendre compte qu’il faut travailler dur. Ce sont des jeunes joueurs et binationaux. Notre championnat étant à l’arrêt, on a pu utiliser nos joueurs locaux. Egalement, nous avons dû aller chercher les binationaux. C’est maintenant qu’ils prennent contact avec le football national. Je les félicite ainsi que le staff technique. Je leur dis bravo et aussi bravo au président de la République Félix Tshisekedi qui nous a toujours accompagné tout en adoptant une méthode de communication. Le Chef de l’Etat a rencontré les joueurs, échangé avec eux et les a mis confiance. Cela a eu des répercussions sur leur performance. Aujourd’hui, il n’y a plus de barrière entre les joueurs et l’autorité suprême. Nous nous côtoyons dans les vestiaires et tout ceci contribue à la réussite des Léopards dans cette compétition.

Pour nous, l’essentiel c’est que la RDC marque son nom, son retour et il était grand temps qu’on revient dans ce championnat intercontinental. Après cette première réussite, tous les médias internationaux parleront de la République Démocratique du Congo, je pense que notre mission est à moitié réussie.

Comment vous abordez les 1/8 de finale avec les Pharaons d’Egypte ?

Nous connaissons bien cette équipe de l’Egypte. Et c’est avec elle au Caire que nous avons remporté notre premier trophée continental en 1954. Cette équipe ne nous effraie pas du tout. J’aurai bien aimé que Mohamed Salah soit là, car son absence déséquilibre l’Egypte. J’aurai souhaité que notre équipe rencontre les Pharaons au grand complet. Le football congolais va se produire comme il s’est toujours produit dans la modestie, sans beaucoup de pression sans précipitation. Les joueurs vont essayer de montrer un autre visage. Vous avez vu comment les grands favoris sont partis notamment l’Algérie, la Tunisie le Ghana. Si l’Egypte vient en nous minimisant, ils vont retourner au Caire et nous allons continuer.

Que pensez-vous de l’organisation de la compétition en Côte d’Ivoire ?

C’est vraiment super. Je félicite l’Etat de Côte d’Ivoire. Tout le monde est témoin de l’évolution de la compétition au plan des infrastructures. La Côte d’Ivoire a fait un grand effort avec le Président Alassane Ouattara. Les stades sont très beaux, les installations de la presse sont magnifiques. Bravo à la Côte d’Ivoire pour l’organisation, où les journalistes sont dans de bonnes conditions. La population est très chaleureuse. Nous sommes bien en Côte d’Ivoire. J’ai l’impression que certains vont prolonger leur séjour après la Can dans ce pays magnifique.

Entretien réalisé par Aminata DIARRASSOUBA

CORRESPONDANTE REGIONALE



Le 26/01/24 à 18:08
modifié 26/01/24 à 18:58