Une base américaine en Côte d'Ivoire?: Antony Blinken : « C’est à voir »

Anthony Blinken
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Une base américaine en Côte d'Ivoire?: Antony Blinken : « C’est à voir »

Le 25/01/24 à 15:45
modifié 25/01/24 à 15:45
Une base militaire américaine est-elle envisageable, à l’effet de garder un œil plus vigilant sur ces terroristes régulièrement signalés au Mali et au Burkina notamment ?

« Tout ça, c’est à voir. Pour l’instant, nous nous forçons sur les questions de l’aide concrète qui puisse faire une différence. J’ai pu annoncer lors de ce séjour (lundi et mardi à Abidjan) une aide supplémentaire pour la Côte d’Ivoire, aide à la fois financière, mais aussi en équipements militaires nécessaires pour faire face aux extrémistes », a révélé le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à nos confrères de RFI à l’issue de sa visite à Abidjan.
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Le séjour de 48 heures en terre ivoirienne aura permis au chef de la diplomatie armoricaine de revisiter avec le Président Alassane Ouattara l’approche contre la menace djihadiste.

« Nous apportons un soutien à la fois en termes d’équipements techniques et d’information, qui aide les Ivoiriens à faire face aux menaces qui existent », confie Antony Blinken à nos confrères français. Avec le Président ivoirien, le secrétaire d’État américain a indiqué que la formation fait partie du package sécuritaire offert par son pays au partenaire ivoirien.

Un programme américain de 45 millions de dollars, soit 27 milliards de Cfa pour les pays côtiers est en cours d’exécution. Son contenu ?

« Ça va se traduire en équipements nécessaires, justement pour faire face aux dangers. Ça va se traduire en technologie. Ça doit se traduire aussi en coopération entre nos divers experts. Et je pense que ça peut faire une différence pour sécuriser les endroits qui sont en danger », précise Antony Blinken.

« Il y a tout un programme sécuritaire qui est construit à la base de ce que font déjà les Ivoiriens », insiste-t-il.

Car selon lui, il ne s’agit pas pour son pays de « se substituer aux pays africains », mais de « les soutenir et agir ensemble ».

Après une visite au Cap-Vert, dimanche, en Côte d’Ivoire, lundi et mardi, il a regagné le Nigeria, le même mardi, d’où il se rendra en Angola, le vendredi 26 janvier, dernière étape d’une mini-tournée africaine.

Cette visite de travail s’assimile à un passage en revue des points clés de la coopération des États-Unis sur le continent, un an après le sommet Usa-Afrique du 13 au 15 décembre 2022, à Washington. Abidjan et Washington sont en convergence de vues diplomatique sur plusieurs dossiers. C’est le cas du Niger où la Côte d’Ivoire condamne toujours le putsch du 26 juillet 2023 contre le Président élu démocratiquement, Mohamed Bazoum.

« Il faudrait qu’il soit libéré immédiatement et nous attendons sa libération. Ça, c’est une chose, c’est une exigence, c’est une nécessité, afin que le Niger se remette sur la route de la démocratie, qu’il y ait une transition très claire et dans un délai court, pour un retour au système démocratique qui représente le peuple du Niger », estime Antony Blinken, sur RFI.

Qui des partenariats des autres grandes puissances, la Chine ou la Russie, par exemple, sur le théâtre africain ? « Selon nous, ce n’est pas une question de dire aux amis ou autres : « il faut choisir ». Non, pour nous, le défi est de montrer que nous offrons un bon choix, et puis aux amis et autres de décider », tranche le chef de la diplomatie américaine. Une approche qui épouse la tradition diplomatique de la Côte d’Ivoire, un pays qui se veut l’ami de tous et l’ennemi de personne

Benoit Hili


Le 25/01/24 à 15:45
modifié 25/01/24 à 15:45