L'Editorial d'Adama Koné : La Coupe en retour sur investissement (Crsi)

La Coupe d'Afrique des nations. (Ph: Dr)
La Coupe d'Afrique des nations. (Ph: Dr)
La Coupe d'Afrique des nations. (Ph: Dr)

L'Editorial d'Adama Koné : La Coupe en retour sur investissement (Crsi)

Le 22/01/24 à 17:10
modifié 22/01/24 à 18:07
Depuis dix jours, la Côte d'Ivoire fait vivre toutes les émotions aussi bien aux Ivoiriens qu'au monde entier. La première décade achevée, les deux autres s'annoncent tout aussi palpitantes. Comme quoi, la vie roule au rythme de la balle ronde.

Si les Eléphants jouent leur qualification pour les huitièmes de finale, la plus belle récompense que pourrait donner l'équipe nationale de Côte d'Ivoire serait la Coupe en guise de retour sur investissement (Crsi).

Oui, il n’est du tout pas exagéré, à 20 jours de la fin de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can), qui se déroule dans la solidarité la plus totale, de réfléchir en termes de Retour sur investissement (Rsi). Le premier Rsi serait la victoire du Onze national au soir du 11 février 2024. La Côte d’Ivoire est sur la bonne voie.

Après une entrée rassurante contre la Guinée-Bissau (2 buts à 0) et une baisse de régime, qu’on peut interpréter à tort ou à raison, face au Nigeria, les Éléphants ont encore leur destin et partant, celui de tout un peuple, entre les pattes.

A 17 heures, ce lundi 22 janvier, ils croiseront le fer avec l’une des trois Guinées en lice. La Guinée équatoriale. Une affiche qui marque un tournant déterminant. L’équipe nationale ivoirienne a toutes les bénédictions du peuple, avec en premier le Chef de l’État Alassane Ouattara qui, dès la fin du match de jeudi, a eu des mots d’encouragements et de bonne continuation envers les joueurs. Il faut croire. Il est donc impératif de mouiller le maillot jusqu’à la dernière seconde.

Le peuple ivoirien, avec à sa tête le Chef de l’État Alassane Ouattara, mérite bien cette joie de brandir le trophée, pour la troisième fois. Un peuple qui a donné une autre saveur à l’organisation de cette compétition africaine de football.

Avec l’hymne officiel, une chanson fédératrice (Magic system de Côte d’Ivoire, pour le compte des pays Francophones, Yemi Alade du Nigeria pour les Anglophones et Mohamed Ramadan du monde arabe) et un accueil des plus chaleureux de tous les étrangers sur le sol ivoirien.

C’est en Côte d’Ivoire qu’on a vu des hôtels transformés en micro territoires étrangers. Des espaces totalement occupés par des supporters où ils ont planté le drapeau de leur pays d’origine.

Le retour sur investissement, c’est aussi la meilleure utilisation des infrastructures acquises. Six nouveaux stades de dimension internationale. 24 stades d’entraînement, tout aussi fonctionnels et opérationnels pour des compétitions sportives d’un autre niveau.

Les gestionnaires et les autorités locales doivent maintenir le niveau de qualité de tous ces biens. Il en est de même pour les cités d’habitation Can.

Elles offrent des conditions de logement appropriées avec des services et des prestations répondant aux standards internationaux. Mais, pour accéder à ces infrastructures, il a fallu réhabiliter ici ou construire là des routes bitumées, des échangeurs et des ponts qui font la fierté du réseau routier ivoirien.

La commune d’Abobo a, pour sa part, obtenu, à la faveur de cette Can, le 41e arrondissement de police, à N’dotré.

Le retour sur investissement doit se mesurer également dans le maintien de l’ordre instauré après le déguerpissement de certaines zones. Les hôteliers aussi doivent profiter de leur Rsi : la capitalisation des carnets d’adresses.

En suivant, en traçant les visiteurs reçus un jour, pour qu’ils reviennent toujours, il faut leur offrir le meilleur en nourriture, en loisir, en commodités d’hébergement. Bref, développer une offre touristique qui les fidélisera et fera de la Côte d’Ivoire une destination de vacances pour eux. Mieux, ces derniers pourront servir d’ambassadeurs de la Côte d’Ivoire dans leurs pays.

Les comportements de courtoisie, de solidarité, de bonté, développés lors de cette compétition sont à perpétuer. Rappelons que c’est en 1984, lors de la 14e édition de la Can, que la Société des transports abidjanais (Sotra) a instauré et imposé les rangs dans les gares de bus, pour montrer le visage d’une capitale ordonnée.

Depuis, cette habitude est restée et peut être proposée aujourd’hui comme un exemple à suivre. En un mot, il est question de préserver les acquis matériels, les automatismes patriotiques et les comportements sociaux vertueux développés pendant ce mois de solidarité.

Quand la Can finira le 11 février, nous serons seulement à trois jours de la célébration de l’amour, le 14 février. à jamais, laissons entrer dans nos cœurs l’amour et la lumière.


Le 22/01/24 à 17:10
modifié 22/01/24 à 18:07