Depuis le décès du Président Henri Konan Bédié, les activités sont au ralenti à Daoukro. Des autorités locales ont même décidé de suspendre toute organisation d’activités récréatives et de réjouissance, en raison du deuil qui frappe Daoukro.

L’organisation du village Akwaba à la place Henri Konan Bédié, à l’occasion de cette Can, fait donc couler beaucoup d’encre et de salive.

La présidente du Rpc (Renouveau pour la paix et la concorde), Henriette Adjoua Lagou, cadre de la localité, qui a pris l’initiative d’offrir ce village aux populations, a, au cours d’une conférence de presse à Daoukro, le 19 janvier, donné les raisons de sa décision.

« Toutes les villes de Côte d’Ivoire vibrent à la faveur de la Can. Pourquoi pas Daoukro ? Vu l’engouement que nous voyons, il y avait donc ce besoin réel », a-t-elle d’abord signifié. Puis, de dire que ce village Akwaba atténue la douleur et la peine des populations.

« J’avoue que notre Papa est décédé et avant lui, il y a eu beaucoup de décès en 2023 y compris ma fille. Après cela, nous avons la jeunesse avec nous qui doit vivre. Les jeunes m’ont sollicité, mais à cause de la tristesse, j’ai longtemps hésité avant d’accepter de faire les démarches. Dans le deuil, il faut rester digne en répondant aux préoccupations des populations. Celles de Daoukro doivent vivre au même rythme que les autres Ivoiriens. Restons dignes et participons à cette Can avec responsabilité. Cela veut dire qu’un chef de famille face au deuil, pleure 5 min et va répondre aux besoins de sa progéniture. Je suis une mère qui porte sa population, qui porte ses enfants, j’ai donc décidé de les satisfaire et après nous allons pleurer notre Papa en l’accompagnant à sa dernière demeure », a-t-elle tenu à faire comprendre.