Poro : Résilience des femmes face aux changements climatiques

L'autonomisation des femmes et la lutte contre la pauvreté en zone rurale préoccupent les différents partenaires du projet. (Ph: Dr)
L'autonomisation des femmes et la lutte contre la pauvreté en zone rurale préoccupent les différents partenaires du projet. (Ph: Dr)
L'autonomisation des femmes et la lutte contre la pauvreté en zone rurale préoccupent les différents partenaires du projet. (Ph: Dr)

Poro : Résilience des femmes face aux changements climatiques

Le 19/01/24 à 17:40
modifié 19/01/24 à 17:40
« Renforcer la participation des femmes à la prise des décisions dans leur communauté, particulièrement les décisions relatives à l’environnement et l’action du climat par un plaidoyer et des ateliers de développement et de renforcement de capacités ».

Tel est le nom descriptif du projet du Fonds canadien d’initiatives locales (Fcil) dont le partenaire financier et de mise en œuvre est l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire, et exécuté par l’Ong Ideal Inter. Lequel projet a une durée de huit mois (du 1er septembre 2023 à avril 2024).

Issus des coopératives, les bénéficiaires sont au nombre de 46 pour Tahouara, et 52 pour Koni, deux villages situés dans le département de Korhogo. Pour ce faire, les autorités coutumières, notamment Ouattara Souleymane et Soro Nibitahan, chefs des localités susmentionnées, ont généreusement octroyé des parcelles.

A Tahouara, la parcelle de 1 ha et 492 m2 a été délimitée dans un verger d’anacardiers, près d’un bas-fond, où la plupart des arbres ne produisent plus en raison de leur contact permanent avec l’eau.

Concernant Koni, la parcelle de 9 460 m2 a été délimitée sur un ancien site maraîcher, abandonné en raison des dommages causés par les animaux, principalement les cabris et les moutons.

C’est dans ce cadre qu’une formation sur le leadership féminin a été organisée par l’Ong Ideal Inter, mercredi 10 janvier 2024, en direction de 55 bénéficiaires du village de Tahouara afin que ceux-ci s’approprient pleinement les notions de leadership tout en ayant les outils nécessaires pour faire face aux répercussions négatives des changements climatiques.

« Nous avons, dans le cadre du projet, sensibilisé les autorités locales à l’importance de la participation des femmes aux affaires publiques, créé des associations villageoises d’épargne et de crédit (Avec), dont plus de 85% des membres sont des femmes afin de renforcer leur autonomie financière et leur capacité d’investissement. Les femmes ont également bénéficié de formation sur les techniques de leadership, de communication et de plaidoyer afin qu’elles puissent faire entendre leur voix et défendre leurs intérêts. Un accompagnement des femmes dans la mise en place de projets maraîchers respectueux de l’environnement et adaptés au changement climatique a aussi été fait », a fait savoir Coulibaly Zié Adama, chef dudit projet.

Les chefs des villages de Tahouara et Koni, en l’occurrence Ouattara Souleymane et Soro Nibitahan, ainsi que Yéo Bara, Soro Yiré et Coulibaly Natogoma, présidentes des coopératives des villages précités, ont salué l’initiative.

Pour les deux autorités traditionnelles et les présidentes des coopératives, ce projet milite, entre autres, pour l’autonomisation de la femme et la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales.


Le 19/01/24 à 17:40
modifié 19/01/24 à 17:40