Traditions orales : Le Pr Jean Noël Loucou instruit des chercheurs

Le Pr Jean Noël Loucou (au Centre) était le conférencier du jour. (Ph: Dr)
Le Pr Jean Noël Loucou (au Centre) était le conférencier du jour. (Ph: Dr)
Le Pr Jean Noël Loucou (au Centre) était le conférencier du jour. (Ph: Dr)

Traditions orales : Le Pr Jean Noël Loucou instruit des chercheurs

Le 17/01/24 à 17:44
modifié 17/01/24 à 17:44
L’Institut d’histoire d’art et d’archéologie africains (Ihaaa) a organisé le mercredi 17 janvier 2024, dans ses locaux à Abidjan, une Journée de réflexion et d’échange dénommée « Les cafés de l’Ihaaa ».

Cette première édition avait pour thème « Traditions orales et histoire : Bilan de l’école historique d’Abidjan dans l’écriture de l’histoire de la Côte d‘Ivoire jusqu’en 2000 ».

En effet, l’Ihaaa se propose désormais d’organiser chaque mois une journée de réflexion en vue de mieux faire connaître ses activités.

Le Pr Jean Noël Loucou, le conférencier du jour, a défini la tradition orale comme étant l’ensemble des témoignages vivants transmis de génération en génération. Celle-ci est transmise sous deux formes, à savoir la forme verbale et la forme instrumentale.

Selon lui, c’est à partir de 1960 que les historiens africains ont commencé à s’intéresser à la tradition orale tout en s’inspirant des travaux de l’historien belge, Jan Vassina. Les traditions orales permettent de reconstruire le passé et relèvent les différents aspects de leurs cultures. « Malgré cette importance, la tradition orale possède des écueils. Il y a des termes qu'on ne peut traduire dans d'autres langues, notamment européennes. Elles ne fournissent pas de repères sûrs et absolus », déplore Pr Jean Noël Loucou.

Aussi a-t-il rappelé qu’Abidjan a une école historique avec le Pr Henriette Dagri Diabaté avec une quarantaine de thèses soutenues à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Mais avant, le directeur de l’Ihaaa, Pr Gonnin Gilbert, a donné les raisons de l’organisation de cette rencontre. « Nous voulons simplement rallumer une flamme qui a brillé sur notre institut et réchauffer les relations entre les chercheurs et entre les chercheurs et les enseignants-chercheurs », a-t-il justifié, soulignant qu’il s’agira de faire arrêter le travail en vase clos et de permettre à l’administration de mieux suivre les chercheurs qui ne sont pas astreints à des heures de présence, ni dans leur bureau ni sur le lieu de leur travail.

Plusieurs chercheurs et enseignants-chercheurs ont pris part à cette rencontre. (Ph: Dr)
Plusieurs chercheurs et enseignants-chercheurs ont pris part à cette rencontre. (Ph: Dr)



« Nous pensons que cela boostera davantage nos travaux et donnera plus de clarté à nos activités », a précisé Pr Gonnin Gilbert.

Profitant de cette tribune, il a relevé les difficultés que connaît cet institut. « Nos besoins sont encore effectifs. Car il y a des domaines où nous n’avons plus de chercheurs. Il y en a aussi où nous en avons en nombre insuffisant », a rappelé le directeur de l’Ihaaa.

Tout en souhaitant que cette nouvelle tribune fasse tache d’huile, il a exprimé sa gratitude au Pr Jean Noël Loucou pour sa disponibilité en dépit de ses occupations quotidiennes. « C’est toujours un plaisir pour nous de nous abreuver de son immense savoir qu’il distille avec éloquence, dont lui seul a le secret », a conclu le premier responsable de l’Ihaaa.



Le 17/01/24 à 17:44
modifié 17/01/24 à 17:44