Messe pour la paix 2023: L’intelligence artificielle présentée par le pape François comme un outil de désinformation

Jean Pierre Cardinal Kutwan saluant le Premier ministre Robert Mambé Beugré,  ministre des Sports et du Cadre de Vie. (Ph: Dr)
Jean Pierre Cardinal Kutwan saluant le Premier ministre Robert Mambé Beugré, ministre des Sports et du Cadre de Vie. (Ph: Dr)
Jean Pierre Cardinal Kutwan saluant le Premier ministre Robert Mambé Beugré, ministre des Sports et du Cadre de Vie. (Ph: Dr)

Messe pour la paix 2023: L’intelligence artificielle présentée par le pape François comme un outil de désinformation

Le 03/01/24 à 18:43
modifié 03/01/24 à 18:43
Son Éminence Jean-Pierre Kutwa a présidé, jeudi 28 décembre, la traditionnelle messe de la paix à la cathédrale saint-Paul du Plateau sur le thème « Intelligence artificielle et paix ». Cela, en se basant sur le message du pape lors de la 57e Journée mondiale de la paix, sur le thème : ‘‘Intelligence artificielle et paix’’ ; un message de huit chapitres dont il a fait un résumé.

Et dans lequel le Saint -Père se penche en premier sur le progrès de la science et de la technologie comme le chemin vers la paix en affirmant que « ...lorsque les êtres humains, avec l’aide de la technologie, s’efforcent de faire de la terre « une demeure digne de toute la famille humaine », ils agissent selon le plan de Dieu et coopèrent à sa volonté de porter à son achèvement la création et de répandre la paix parmi les peuples.

Citant le pape François, le cardinal a cependant indiqué que : ‘‘ ...la capacité de certains appareils à produire des textes syntaxiquement et sémantiquement cohérents, par exemple, n’est pas une garantie de fiabilité. On dit qu’ils peuvent halluciner". Ce qui signifie générer des affirmations qui semblent à première vue plausibles, mais qui sont en fait infondées ou qui trahissent des préjugés. Cela pose, selon le prélat, un sérieux problème lorsque l’intelligence artificielle est utilisée dans des campagnes de désinformation qui diffusent des nouvelles fausses et entraînent une méfiance croissante à l’égard des moyens de communication.

Parlant des États en général et de la Côte d’Ivoire en particulier, Il estime que ce message doit être perçu et reçu dans toute sa dimension. « Aujourd’hui, dans un contexte où plus personne n’a plus à lui seul le monopole de l’information, ce message arrive bien à son heure », soutient-il.

En affirmant qu’il suffit pour s’en convaincre de constater la vitesse à laquelle les informations circulent sans que personne ne puisse vérifier la véracité ou pas de ce qui est dit et partagé sur la Toile, à travers les réseaux sociaux, pour s’inquiéter.

Pour Jean-Pierre Kutwa, si l’on ajoute à cela le groupe des soi-disant influenceurs, les adeptes du buzz pour qui l’important, c’est de comptabiliser le nombre de vues ; les nouveaux analphabètes du web qui s’érigent en maîtres, les arnaqueurs, le phénomène ancien des brouteurs et aux autres qui s’adonnent aux clashs, l’Intelligence artificielle, avec toutes les possibilités qu’elle offre, pourrait s’avérer comme une bombe entre les mains d’un enfant ou entre celles d'un adulte peu scrupuleux ! Il y a donc à prendre au sérieux cette technologie.

« Mais je garde espoir pour tenir compte des structures mises en place par notre pays pour lutter contre toutes les formes de cybercriminalité ! Oui, l’avenir de l’Intelligence artificielle peut être promoteur chez nous, si nous savons l’encadrer ! », a-t-il dit durant cette messe à laquelle ont pris part le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert Mambé Beugré, le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) Eugène Aka Aouélé, plusieurs autres personnalités et les membres du Forum national des confessions religieuses.


Le 03/01/24 à 18:43
modifié 03/01/24 à 18:43