Taekwondo : Le vice-président Patrice Remarck claque la porte !

Le vice-président de taekwondo ivoirien Patrice Remarck. (Ph: Dr)
Le vice-président de taekwondo ivoirien Patrice Remarck. (Ph: Dr)
Le vice-président de taekwondo ivoirien Patrice Remarck. (Ph: Dr)

Taekwondo : Le vice-président Patrice Remarck claque la porte !

Le 02/01/24 à 15:49
modifié 02/01/24 à 15:49
Depuis un mois, la fédération est secouée par une sale affaire de harcèlement sexuel.
Le scandale de harcèlement sexuel qui secoue la fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) est en train de faire des vagues.

Pendant que le directeur technique national (Dtn), Christophe Ediémou, démis de ses fonctions s’en prend vivement au président de la fédération, Jean-Marc Yacé (il trouve sa démission contraire au statut et règlement intérieur), l’on apprend que le vice-président de la fédération chargé des projets olympiques a claqué la porte.

Le Grand Maître Aboulaye Patrice Remarck (Ceinture noire 7e Dan) a écrit au président Yacé, le 30 décembre, pour l’informer « formellement de ma décision de démissionner du poste de vice-président chargé des projets olympiques au sein de la fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd), avec effet immédiat ».

Cette décision, selon Remarck n’a pas été prise à la légère. « Après mûre réflexion, je suis arrivé à la conclusion que les valeurs et les pratiques en cours dans notre Fédération ne sont pas en congruence avec mes principes personnels et professionnels, ni avec l’éthique Olympique. L’incompétence récurrente, l’attentisme systématique, les dysfonctionnements persistants, l’environnement conflictuel pendant les réunions du bureau directeur, la violation continue de nos statuts au sein de notre faitière, ont atteint un paroxysme tel que je ne peux plus, en toute conscience, m’impliquer face à tant d’insuffisances, d’amateurisme, et de laxisme », a écrit Patrice Remarck.

De plus, l’ancien champion du monde se dit « profondément préoccupé et ne peux rester silencieux face aux scandales récursifs d’harcèlement sexuel et d’abus de pouvoir qui ont été provisoirement ignorés ou minimisés. La savante priorisation, malgré mes vaines interpellations, accordées à la cohésion de l’équipe nationale lors du championnat d’Afrique d’Abidjan du 5-6 novembre 2023, au détriment des intérêts et droits d’une valeureuse athlète, est pour moi, inacceptable », a conclu Me Remarck, qui, en tant que leader, professionnel et ancien athlète, refuse que son nom soit associé à ces violations graves qui sont maintenant sur la place publique.

A noter que depuis le 1er décembre dernier, une athlète, Mariama Cissé a saisi le ministère des Sports, le Comité national olympique (Cno) et les organisations de défense des droits de la femme pour dénoncer le harcèlement sexuel dont elle est victime au sein de la fédération.

Elle a nommément cité l’entraîneur national qui a freiné sa carrière d’athlète de haut niveau, parce qu’elle aurait refusé les avances de ce dernier. Et ce, au su de toute la fédération, y compris le président Yacé dont le tort est de n’avoir pas bougé le petit doigt pour rétablir l’athlète dans ses droits.


Le 02/01/24 à 15:49
modifié 02/01/24 à 15:49