Le stade Olympique Alassane Ouattara d'Ebimpé
L'Éditorial d'Adama: Can, les premiers supporters africains sont là
La Coupe d’Afrique des nations (Can), c’est dans quelques jours seulement. Exactement 18 jours. La Côte d’Ivoire s’apprête à vivre un début d’année des plus festifs. Au lendemain de la célébration de Noël et du nouvel an, il s’agira de prolonger la fête sur le terrain sportif, avec la 34e Can dans les villes d’Abidjan, de Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, San Pedro et Anyama.
La fête du ballon rond s’annonce belle, en Côte d’Ivoire. Les infrastructures sont prêtes. Stades, villages Can, hôtels, routes attendent les invités de la Côte d’Ivoire. Mais, la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, c’est aussi un autre match. Celui qui se joue dans les quartiers, dans les rues, dans les maquis, dans les villages Can et surtout... dans les gradins. Ici, les principaux acteurs sont les supporters. Pour cette 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, la Côte d’Ivoire va surprendre le monde en matière de mobilisation.
Plusieurs équipes nationales en compétition ne se sentiront pas du tout dépaysées. Les premiers supporters sont déjà sur la terre ivoirienne. Oui, le pays, de par son hospitalité, accueille depuis plusieurs dizaines d’années de fortes communautés étrangères. C’est d’ailleurs le pays africain qui a le plus grand nombre d’étrangers sur son sol. Le dernier recensement de la population date de 2021. Au décompte, l’on dénombre 6 460 062 non nationaux sur le territoire ivoirien, soit 21,98% des 29 389 150 personnes vivant en Côte d’Ivoire. En premier, la communauté burkinabè qui représente plus de 56% des étrangers. Le Burkina Faso évolue dans le groupe D. Tout comme la Mauritanie. Or, nous savons tous que le commerce dans les boutiques de quartier est détenu par les Mauritaniens en Côte d’Ivoire. Avec l’Angola et l’Algérie, la ville de Bouaké connaîtra une effervescence certaine. Les Ouagalais n’auront qu’à parcourir 275 Kilomètres depuis la frontière de Ouangolodougou, pour venir renforcer la grande communauté sur place en Côte d’Ivoire.
Le Mali qui a aussi une bonne communauté en terre ivoirienne sera le socle des supporters étrangers à Korhogo où évolue le groupe E (Tunisie, Mali, Afrique du Sud, Namibie). Les Maliens venant de leur pays arriveront plus vite que ceux résidant à Abidjan et autres grandes villes. Ils n’auront qu’à traverser la frontière à Ouangolodougou (seulement 95,6 Kilomètres). Plus que jamais, les « grins » foisonneront dans la capitale du Poro. Une poule E à forte senteur de thé et de froufrou de boubous avec le Mali et la Tunisie.
San Pedro accueillera le Maroc, la République Démocratique du Congo (qui ont des ressortissants significatifs), la Zambie et la Tanzanie, dans le groupe F. Au bord de l’océan atlantique, il faut s’attendre à une bonne ambiance, aux saveurs de rumba et de n’dombolo, après de bons repas au couscous. Les Sénégalais vivant en Côte d’Ivoire font partie d’une diaspora significative de longue date. Le pays voisin, la Guinée, dispose également de nombreux ressortissants exerçant dans divers secteurs des transports et du commerce (gestion de kiosques). La Côte d’Ivoire est aussi une destination de choix pour bien de Camerounais, depuis plusieurs décennies. Ces trois pays se retrouveront à Yamoussoukro, dans le groupe C, avec la Gambie, qui compte pas mal de nationaux dans le pays d’accueil de cette 34e édition de la Can.
Il est clair que la capitale ivoirienne vivra aux rythmes du m’balax, du makossa et des sonorités mandingues. Au bord des lacs, dans les maquis, les spectateurs se disputeront le tchèp, le poulet dg, le n’dolè, le poisson konkoï (Guinée) et les bons plats de poisson braisé et d’agouti de Côte d’Ivoire. Au bord de la lagune Ébrié, à Abidjan, les nombreux Ghanéens y vivant seront les tuteurs des supporters qui n’auront qu’à traverser la frontière pour participer activement à l’effervescence de cette Can. Dans la poule B, ce pays se défendra face à l’Égypte, le Cap-Vert et le Mozambique.
A Ébimpé, ce sera la grande fête, avec le pays organisateur dans la poule A. Mais aussi, il faut compter avec la forte communauté nigériane à Abidjan et même à l’intérieur du pays, qui viendra animer les tribunes devant les Bissau-Guinéens et les Équato-Guinéens. Comme on peut le constater, 40 ans après Côte d’Ivoire 84, les Ivoiriens de par leur légendaire hospitalité, leur solidarité et leur tolérance, permettent déjà à chaque équipe nationale de disposer d’une taille critique de supporters déjà installés depuis plusieurs décennies sur le sol ivoirien. Mieux, sur les antennes de la télévision et de la radio nationales, certaines de ces langues étrangères servent de support d’information. C’est du jamais vu. Si l’on ajoute à ces premiers supporters captifs, les contingents annoncés, il faut s’attendre à une mobilisation extraordinaire. Les premiers supporters sont déjà là et prêts. La Côte d’Ivoire invite l’Afrique. Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, San Pedro et Anyama sont au vert, pour accueillir les frères et célébrer la solidarité
Plusieurs équipes nationales en compétition ne se sentiront pas du tout dépaysées. Les premiers supporters sont déjà sur la terre ivoirienne. Oui, le pays, de par son hospitalité, accueille depuis plusieurs dizaines d’années de fortes communautés étrangères. C’est d’ailleurs le pays africain qui a le plus grand nombre d’étrangers sur son sol. Le dernier recensement de la population date de 2021. Au décompte, l’on dénombre 6 460 062 non nationaux sur le territoire ivoirien, soit 21,98% des 29 389 150 personnes vivant en Côte d’Ivoire. En premier, la communauté burkinabè qui représente plus de 56% des étrangers. Le Burkina Faso évolue dans le groupe D. Tout comme la Mauritanie. Or, nous savons tous que le commerce dans les boutiques de quartier est détenu par les Mauritaniens en Côte d’Ivoire. Avec l’Angola et l’Algérie, la ville de Bouaké connaîtra une effervescence certaine. Les Ouagalais n’auront qu’à parcourir 275 Kilomètres depuis la frontière de Ouangolodougou, pour venir renforcer la grande communauté sur place en Côte d’Ivoire.
Le Mali qui a aussi une bonne communauté en terre ivoirienne sera le socle des supporters étrangers à Korhogo où évolue le groupe E (Tunisie, Mali, Afrique du Sud, Namibie). Les Maliens venant de leur pays arriveront plus vite que ceux résidant à Abidjan et autres grandes villes. Ils n’auront qu’à traverser la frontière à Ouangolodougou (seulement 95,6 Kilomètres). Plus que jamais, les « grins » foisonneront dans la capitale du Poro. Une poule E à forte senteur de thé et de froufrou de boubous avec le Mali et la Tunisie.
San Pedro accueillera le Maroc, la République Démocratique du Congo (qui ont des ressortissants significatifs), la Zambie et la Tanzanie, dans le groupe F. Au bord de l’océan atlantique, il faut s’attendre à une bonne ambiance, aux saveurs de rumba et de n’dombolo, après de bons repas au couscous. Les Sénégalais vivant en Côte d’Ivoire font partie d’une diaspora significative de longue date. Le pays voisin, la Guinée, dispose également de nombreux ressortissants exerçant dans divers secteurs des transports et du commerce (gestion de kiosques). La Côte d’Ivoire est aussi une destination de choix pour bien de Camerounais, depuis plusieurs décennies. Ces trois pays se retrouveront à Yamoussoukro, dans le groupe C, avec la Gambie, qui compte pas mal de nationaux dans le pays d’accueil de cette 34e édition de la Can.
Il est clair que la capitale ivoirienne vivra aux rythmes du m’balax, du makossa et des sonorités mandingues. Au bord des lacs, dans les maquis, les spectateurs se disputeront le tchèp, le poulet dg, le n’dolè, le poisson konkoï (Guinée) et les bons plats de poisson braisé et d’agouti de Côte d’Ivoire. Au bord de la lagune Ébrié, à Abidjan, les nombreux Ghanéens y vivant seront les tuteurs des supporters qui n’auront qu’à traverser la frontière pour participer activement à l’effervescence de cette Can. Dans la poule B, ce pays se défendra face à l’Égypte, le Cap-Vert et le Mozambique.
A Ébimpé, ce sera la grande fête, avec le pays organisateur dans la poule A. Mais aussi, il faut compter avec la forte communauté nigériane à Abidjan et même à l’intérieur du pays, qui viendra animer les tribunes devant les Bissau-Guinéens et les Équato-Guinéens. Comme on peut le constater, 40 ans après Côte d’Ivoire 84, les Ivoiriens de par leur légendaire hospitalité, leur solidarité et leur tolérance, permettent déjà à chaque équipe nationale de disposer d’une taille critique de supporters déjà installés depuis plusieurs décennies sur le sol ivoirien. Mieux, sur les antennes de la télévision et de la radio nationales, certaines de ces langues étrangères servent de support d’information. C’est du jamais vu. Si l’on ajoute à ces premiers supporters captifs, les contingents annoncés, il faut s’attendre à une mobilisation extraordinaire. Les premiers supporters sont déjà là et prêts. La Côte d’Ivoire invite l’Afrique. Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, San Pedro et Anyama sont au vert, pour accueillir les frères et célébrer la solidarité