Noël 2023 : Les parents prêts à tout pour satisfaire leurs enfants
L'équipe de fratmat.info s'est rendue à Adjamé, commune où se rendent la majeure partie des habitants du district d’Abidjan pour leurs achats. Objectif : vivre de plus près l'ambiance des achats avant Noël.
Samedi 23 décembre 2023. 13h45. La chaleur dégagée par le temps très ensoleillé auquel s'ajoutent les embouteillages n'a pas empêché bon nombre d'Abidjanais à se rendre dans la commune d'Adjamé connue pour ses articles au prix abordable pour faire leurs emplettes de noël. Parmi eux, N'Guessan Sylvie, la trentaine environ, vient de descendre d'un minicar communément appelé "Gbaka" non loin de la base de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) à Adjame Liberté en provenance de la commune de Yopougon. Il lui faut trouver la robe qui va satisfaire sa fille de 6 ans.
Après avoir regardé les tenues accrochées dans le creux du parasol d'une des vendeuses se trouvant dans les parages, l'une d'elle finit par capter son attention. Ce tournant vers la commerçante, elle l’interroge en ces termes : " Cette robe-là, il n'y en a pas avec une touche rouge". D'un geste de la tête, la vendeuse lui répond par la négative. La dessus elle rétorque " la couleur préférée de ma fille c'est le rouge. Même si la robe est belle et qu'elle ne comporte pas de touche rouge, elle ne va pas aimer ". Puis s’excusant auprès de la vendeuse qui s’est mise debout pour l'aider à faire son choix, elle se dirige vers une autre à la recherche d’une robe rouge pour satisfaire sa fillette le jour de la noël.
Les parents sur les traces des cadeaux commandés...
Un peu plus loin, précisément à quelque part vers la station Corlay, Kouamé Jean Martial est sur le point de conclure son achat. La vendeuse très active se charge de mettre dans un gros sachet noire deux grandes poupées, un piano et une locomotive. Sous nos yeux, il lui tend une somme supérieure à cinquante mille francs CFA.
« Ces cadeaux sont pour mes deux enfants et mon neveu âgés respectivement de 6,9 et 10 ans. Ils ont eux-mêmes commandé ce qu’ils voulaient. Surtout qu’ils ont bien travaillé à l’école. Ma fille, par exemple, est parmi les 10 premiers de sa classe. Je lui avais promis que j’allais doubler ses cadeaux, si c'était le cas. Elle a respecté le pari. L'objectif étant atteint, j’ai aussi respecté ma promesse d’où les deux poupées ».
Selon Kouamé Jean Martial, son épouse et lui se sont départagées les courses pour la fête. « Ma femme s’occupe de l’achat des habits et moi des jeux ».
Devant une autre vendeuse de jouets, Meité coulibaly, Vazouma Ouattara et Karim koné, trois jeunes étudiants ont effectué des achats pour leurs cadets avant de se rendre dans la ville de Divo où résident leurs parents. « Nous avons acheté deux jeux de 1500 FCFA et un autre de 1000 FCFA. Nous n’avons pas voulu aller en congé sans rien leur apporter » a déclaré l’un d’entre eux.
En face de la mosquée d'Adjamé, où se trouve un super marché très brisé par les clients en période fête, Liadé Marie Paul qui vient de sortir de là, est entrain de récupérer la tablette de son fils qu'elle a joliment caché dans un beau emballage de couleur rouge avec des images du père noël. A l’entendre, c’est que son garçonnet a demandé pour la noël. « Mon fils vit avec ses grands-parents. C’est à eux que je vais aller remettre le cadeau pour qu’il lui remette le jour de la noël ».
L’intérieur de cet hypermarché à l’image de l’extérieur grouille de monde. Les parents, pour la plupart accompagnés d’une ou deux personnes avec panier en main, ne cessent de circuler dans les rayons. Ceux qui sont arrivés au terme de leurs achats s'exercent à calculer les prix des articles choisis avant de se rendre au niveau des caissières histoire de ne pas dépasser leur budget.
Des clients impatients de tester les jeux de leurs enfants...
Au rayon des jeux électroniques, assis à même le sol, les techniciens chargés du tester sont presque envahis par les parents impatients, attendant leur tour.
Une technicienne au regard du nombre considérable de parents dans l'attente propose à l'une des clientes de lui ouvrir une sucrerie pour que le jeu de son enfant puisse vite passer au test. Sur quoi la dame lança d'un ton sec : « Après avoir payé chère pour le jeu, je dois encore payer pour le testé ? Au temps à attendre ».
Dans un autre rayon, Léontine Yéo opte pour une trousse de maquillage pour enfants comme cadeau. « Elle passe son temps à jouer avec mon maquillage. Je vais lui offrir cette trousse pour qu’elle puisse laisser mes affaires et en même temps cela sera un moyen pour elle d’apprendre un métier ».
DANIELLE SERI (stagiaire)