Pdci-Rda: Un Bureau politique pour laver le linge sale

Les militants du Pdci. (Ph: Dr)
Les militants du Pdci. (Ph: Dr)
Les militants du Pdci. (Ph: Dr)

Pdci-Rda: Un Bureau politique pour laver le linge sale

Le 19/12/23 à 13:51
modifié 19/12/23 à 13:51


L’heure est à la réflexion au Pdci-Rda. Passé les moments de déception, que fera le vieux parti ? Après la suspension et le report in extremis de son congrès extraordinaire du 16 décembre 2023 par la justice ivoirienne, la direction intérimaire, présidée par le professeur Cowppli-Bony, a convoqué les membres du Bureau politique à jour de leurs cotisations pour une rencontre décisive aujourd’hui.

Sans toutefois mentionner l’ordre du jour. Mais on devine aisément que la non-tenue du 8e congrès extraordinaire sera au cœur des débats. Les cadres de cette formation politique vont-ils laver leur linge sale en famille après le malaise relatif au report du congrès extraordinaire ?

Des militants du vieux parti, à savoir Blesson Christophe (membre du bureau politique), secrétaire général de la section du Pdci de Yopougon Niangon Saint-Pierre, et Ourah Affromou Mathieu, opérateur économique, président du Rassemblement pour la victoire du Pdci et congressiste statutaire, ont saisi la justice pour exiger une annulation de ce congrès.

Ces deux responsables de base du Pdci-Rda avaient pour avocat Me Alphonse Van, lit-on, sur l’ordonnance. Ils reprochent, entre autres, aux organisateurs du congrès la non-publication de la liste des congressistes et celle des candidats retenus.

En outre, «le comité électoral n’a produit aucun document pouvant attester l’éligibilité des candidats retenus...», ont-ils relevé. Selon eux, cette «opacité» du processus électoral pourrait conduire à des «troubles».

Aussi ont-ils demandé à la justice de «suspendre» et de «reporter» le congrès. Ils ont été suivis par la juge Touré Aminata. Il faut souligner que ces deux secrétaires de section avaient exprimé leur mécontentement à la suite de la mise à l’écart du secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué.

Face à cette situation, l’heure est aux interrogations. Le Pdci-Rda va-t-il imploser ? Arrivera-t-il à se choisir un président avant la fin de l’intérim du président Cowppli-Bony prévue le 2 février 2024 ?

Devant les militants, le conseil juridique du Pdci-Rda, Me Chrysostome Blessy, a indiqué : ‘’Le coup a été bien monté’’, car ‘’on n’a pas encore été notifié de la décision de justice. Nous l’avons découverte sur les réseaux sociaux’’ et ‘’ nous sommes samedi et demain dimanche est un jour non ouvré’’.

Pour Me Blessy, la durée de l’intérim ne doit pas être dépassée, sinon, le Pdci va aller à l’aventure. Or l’intérim finit le 2 février 2024. « Nous serons en plein Can. Les activités publiques seront gelées. Le Bureau politique va aviser et voir dans quelle mesure nous prendrons des dispositions », a-t-il déclaré aux médias samedi.


Le 19/12/23 à 13:51
modifié 19/12/23 à 13:51