Cocody Djibi : Amoureux, un individu trouble la quiétude d’une directrice

Le sans emploi harceleur d'une directrice condamné. (Ph: Dr)
Le sans emploi harceleur d'une directrice condamné. (Ph: Dr)
Le sans emploi harceleur d'une directrice condamné. (Ph: Dr)

Cocody Djibi : Amoureux, un individu trouble la quiétude d’une directrice

Le 17/12/23 à 10:49
modifié 19/12/23 à 01:59

La directrice des ventes d’un hyper marché en Côte d’Ivoire est victime des faits de « voie de fait ». Selon le dictionnaire juridique, c’est une action de l'administration réalisée sans droit qui porte matériellement et illégalement une atteinte grave à une liberté fondamentale ou à un droit de propriété.

Dans le cas de Mme B.S., elle était constamment fixée par le jeune homme A.T. chaque fois qu’elle se rendait à la Djibi dans le cadre son travail.

Il l’a regardait comme un amoureux affamé de sa dulcinée. Dame B.S. avait remarqué son attitude et se dépêchait de quitter le parking de l’hyper marché pour ne pas être face à face avec ce sans emploi qui errait dans les environs pour raccompagner les clients du hyper marché à leurs voitures afin de recevoir quelques pièces d’argent.

Un soir, alors qu’elle s’est rendue à la Djibi pour faire le point des ventes, elle a vu le jeune homme se précipiter vers elle. Effrayée, elle est rapidement montée dans son véhicule et a condamné les portières.

Mécontent, A.T. profère des menaces en tapotant le capo de la voiture de Mme B.S. « Tu es amoureuse de moi, je le sais. C’est aussi mon cas. Laisse-moi monter dans ta voiture afin de connaître chez toi et nous allons vivre librement notre amour », a-t-il déclaré comme flamme d’amour.

Au tribunal du Plateau le 12 décembre 2023, A.T. a reconnu que la directrice et lui n’ont jamais échangé. À l’en croire, l’un de ses amis lui aurait dit que Mme B.S., bien qu’étant mariée, avait des sentiments pour lui et qu’elle l’inviterait un jour chez elle. C’est depuis ce jour qu’il a commencé à faire des clins d’œil à son amoureuse.

Lors de l’audience, le frère aîné d’A.T., cadre dans une société de la place, a fait savoir au juge que son frère cadet souffrirait de troubles mentaux depuis un moment. C’est pourquoi il était resté à Sinfra auprès des parents. Malheureusement, il s’est échappé.

Faute de document médical pour attester ses dires, la cour a rejeté les propos de son aîné et a poursuivi le jugement.

Trouvant qu’A.T. était incohérent dans sa défense, le juge l’a condamné à 15 jours de prison, 100 000 FCfa d’amende, deux (2) ans d’interdiction de paraître à Abidjan.

Le 17/12/23 à 10:49
modifié 19/12/23 à 01:59