L’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac) prend une part active dans la promotion de l’expérience et des performances ivoiriennes en matière de lutte contre l’avancée du désert à l'Expo Dubaï Qatar 2023. Ce, à l'initiative du ministère d'État, ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières.

L’événement se déroule du 3 octobre 2023 au 28 mars 2024 autour de son thème principal "Désert vert, meilleur environnement’’, mais aussi autour des sous-thèmes que sont ‘’Agriculture moderne’’, ‘’Technologie et innovation’’ et ‘’Prise de conscience pour l’environnement et Durabilité’’.

La délégation de l’Apromac est composée de Justin Assandi (président de Cop-Hévéa) et Soumahoro Bouaké, tous deux administrateurs représentant respectivement les collèges des producteurs et des transformateurs, mais également de Dr Dian Kouadio, directeur des études et projets de l’association.

La filière en phase avec les engagements du pays

Aux visiteurs du pavillon Côte d’Ivoire où elle dispose d‘un stand, la délégation de la faitière du caoutchouc indique que les thématiques choisies ont beaucoup d'intérêt pour l’association qui, dans ses projets de développement des plantations, exige à toute personne désireuse de créer une nouvelle plantation d'hévéa de le faire de préférence sur une jachère, au lieu d'opter pour la destruction d'une forêt. Dans le cas contraire, le candidat ne bénéficie pas de la subvention accordée par la faitière de l’hévéaculture ivoirienne.

Surtout qu’elle travaille également sur l'amélioration des pratiques agricoles. « Dans la filière hévéa, nous demandons systématiquement aux planteurs d'éviter de faire usage du feu lors des préparations de leurs terrains, vu que le brûlage projette dans l'atmosphère des gaz nocifs. Pour ce faire, nous lançons régulièrement des messages à l'endroit des planteurs et nos programmes de formation y mettent un point d'honneur, dans la perspective d'atteindre le zéro brûlis en matière d'hévéa », a affirmé Bouaké Soumahoro. Mettant ainsi en exergue la capacité de l'hévéa à capter le carbone dans l'air.

​​​​​L'hévéa, un puits de carbone

Bouaké Soumahoro indique à l'attention des visiteurs que cette étude se fait en liaison avec le Centre national de recherche agronomique ivoirien (Cnra). L'étude est intitulée "L'hévéa, un puits de carbone" est méconnue et présente la contribution de l'hévéa dans la captation du carbone atmosphérique en Côte d'Ivoire. En d’autres termes, comment l'hévéa contribue à protéger la couche d'ozone des gaz rejetés dans le ciel, à partir de la terre ?

L'étude donne déjà des résultats et fait dire que l'hévéa est un arbre nécessaire aujourd'hui, tel que le dit Dr Coulibaly Brahiman, chercheur au Cnra qui la dirige.

« L'hévéaculture, c'est une culture qui transforme radicalement les sols. Quand on rentre dans les plantations d’hévéa qui étaient des savanes ou dégradée, on va se rendre compte que la physionomie de l'occupation des sols a changé. Il y a une modification de la biodiversité locale.(...) Nous avons fait l'hypothèse que l'hévéa qui est un arbre de la forêt amazonienne, un arbre forestier, quand il croit, il stocke le carbone comme les forêts et il permet de lutter contre les changements climatiques. La première phase du projet a consisté à mesurer la quantité de carbone que l'hévéa emmagasine », explique-t-il.