Des représentants de la société civile ayant la vie humaine au centre de leurs activités sont en réflexion, depuis hier à Grand Bassam, pour trois jours. A l’initiative du Centre national de coordination du mécanisme de réponse à l’alerte précoce (Cncmr), ils travaillent à l’élaboration des indicateurs de la sécurité pour permettre à l’être humain de vivre librement et dans la dignité.

Avant d’ouvrir les travaux qui se feront en commission et selon les domaines de compétences de chaque expert, Dr Youssouf Dosso, Expert analyste au Cncmr, a partagé la vision recherchée par sa structure à travers cette activité qui vise à garantir aux populations une vie de qualité et sans risques.

Selon lui, une telle initiative permet de mettre l’homme à l'abri du besoin, notamment en le protégeant des besoins fondamentaux, en lui offrant la qualité de vie, les moyens de subsistance et en améliorant son bien-être. Également, il le met à l'abri de la peur en le défendant contre les menaces directes pesant sur sa sécurité et son intégrité physique, y compris les diverses formes de violence directe et indirecte, intentionnelle ou non.

Aux dire de l’Expert analyste, la sécurité humaine sert à analyser et à faire une planification qui permet d'améliorer la conception, l'élaboration et l'exécution des politiques et des programmes; d'identifier les liens entre les insécurités et de promouvoir des solutions multisectorielles pour traiter des problèmes interdépendants; de favoriser les partenariats multipartites et améliorer la cohérence des réponses des différents secteurs, entre autres.

Pour sa part, Dr Gabriel Ekanza, directeur du Cncmr, a soutenu qu’à partir du moment où la sécurité humaine gère toute la vie des individus et même des populations, elle est un élément très important à prendre en compte pour leur bien-être. Parce qu’elle regroupe six thématiques au cœur de la vie de l’être humain. Il s’agit de l’environnement, de la santé, des crimes et criminalités, de la sécurité et défense, de la gouvernance et droit de l’homme et, enfin, du genre qui est un élément transversal sur toutes ces thématiques. « C’est un concept nouveau qui permet de gérer les problèmes de la vie quotidienne des populations », dit-il. Raison pour laquelle après ces trois jours d’activités, il s’attend à la sélection d’indicateurs précis pour mesurer la sécurité humaine. Des indicateurs qui vont interpeller sur les menaces liées à la sécurité humaine.