La Sierra Leone va-t-elle maintenir le cap dans la consolidation de la paix retrouvée au début des années 2000 après la guerre civile (1991-2002) qui l’a profondément marquée ? Difficile de répondre par l’affirmative. Parce que la tentative de prise, le 26 novembre 2023, de l’armurerie par un commando lourdement armé a rappelé le passé récent de ce pays d’Afrique de l’ouest fait de violence et de destruction.

Et la volonté du Président de la République, Julius Maada Bio, de rassurer ses compatriotes le 27 novembre 2023, n’a pas forcément l’effet escompté, puisqu’il admet – de façon à peine voilée – que la menace d’un putsch continue de planer sur son gouvernement. Dans un post sur sa page X (Twitter), il écrit : « la tâche qui nous attend est trop grande et trop urgente pour être détournée par ceux qui cherchent à tronquer la paix et la sécurité dont nous avons bénéficié en tant que pays ».

Pourtant, le Chef de l’Etat entend montrer que la situation est sous contrôle et que son gouvernement reste à la tâche. « Je travaille au Palais présidentiel avec plus de zèle et d'engagement pour mettre en œuvre les cinq grandes priorités nationales de mon gouvernement pour la croissance économique durable et le développement global de notre nation bien-aimée », écrit-il. Et d’ajouter : « Je réaffirme une fois de plus mon engagement à bâtir une Sierra Leone pacifique et prospère qui profite à tous. Je vous souhaite une semaine productive et paisible ».

Le choc reste fort chez de nombreux Sierra léonais à qui les évènements du 26 novembre 2023, rappellent la fragilité de leur pays.

Sylvia J (@SylviaJ548554) fait partie des nombreux internautes qui apportent leur soutien au gouvernement ou qui expriment leur rejet de la violence à des fins politiques après ce qu’a connu le pays 20 ans plutôt.