Liberia : La Cedeao inquiète de la profonde division au sortir de la présidentielle

MISSION CEDEAO LIBERIA 1
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Liberia : La Cedeao inquiète de la profonde division au sortir de la présidentielle

Le 16/11/23 à 14:49
modifié 16/11/23 à 14:49
Quel que soit le résultat du second tour de l’élection présidentielle du 12 novembre 2023, rien n’indique que les Libériens se retrouveront systématiquement pour poursuivre le processus de développement du pays. Tant les positions sont tranchées et éloignées les unes des autres. Les élections générales y compris la présidentielle ont fait ressurgir les profondes divisions de la société libérienne et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’en inquiète.

C’est la mission sous-régionale d’observation des élections qui tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport préliminaire publié le 16 novembre 2023, quatre jours après le vote et pendant que le dépouillement se poursuit, les observateurs de la Cedeao s’inquiètent de ce que les résultats ne soient pas acceptés de tous, mais également parce que les joutes électorales n’auront pas permis de réduire les tensions sociales qui traversent le pays.

« En conclusion, la mission d'observation de la Cedeao note que le processus électoral a révélé que la société libérienne est profondément divisée et nécessite des mesures urgentes pour favoriser une plus grande incusivité dans la gouvernance, la cohésion sociale et l'unité nationale, de la part de celui qui sort victorieux des élections présidentielles », peut-on lire dans le communiqué de presse.

Il faut noter que les observateurs de la Cedeao sont également sous pression parce que leur impartialité doit rester intacte pour ne donner aucun argument de contestation aux acteurs politiques. Cette pression demeure constante, puisque le Parti de l’Unité (Up) de Joseph Boakai, challenger du Président sortant, Georges Weah, a dû publier un démenti et des excuses, lorsqu’un de ses responsables a accusé la Commission de la Cedeao d’avoir reçu de l’argent pour biaiser le processus électoral.

Également sous pression, la Commission nationale électorale (Nec) a dû aussi apporter un démenti à une information faisant état de ce que les partis avaient convenu avec elle de citer nommément les votant au fur et à mesure qu’ils se rendent dans les urnes.


Le 16/11/23 à 14:49
modifié 16/11/23 à 14:49