Médias et démocratie : Des journalistes en immersion au Japon

Les participants espèrent tirer profit de cette session de Tokyo. (Ph: Dr)
Les participants espèrent tirer profit de cette session de Tokyo. (Ph: Dr)
Les participants espèrent tirer profit de cette session de Tokyo. (Ph: Dr)

Médias et démocratie : Des journalistes en immersion au Japon

Le 14/11/23 à 15:32
modifié 14/11/23 à 15:32
Une quinzaine de journalistes sont depuis le vendredi 10 novembre, ce jusqu'au 25 novembre 2023, en séminaire à Tokyo, portant sur « le rôle des médias dans les pays démocratiques », à l'invitation de l'Agence japonaise de coopération internationale et de développement (Jica).
Comment garantir la liberté d’expression, l’un des droits humains fondamentaux et maintenir un pays démocratique solide ? Telle est la problématique soumise à la réflexion des hommes et femmes de médias africains et européens par le Japon, à travers son Agence de coopération internationale et de développement (Jica).

Ce séminaire qui se tient du 9 au 25 novembre 2023, en présentiel à Tokyo, se concentre principalement sur le service public de la radiodiffusion, ses rapports avec l’État et les populations.

A l’ouverture de cette session le vendredi 10 novembre, le Dr Keiichi Hashimoto, Conseiller principal de la Jica, s’est préoccupé de l’invasion des fausses informations et de comment lutter contre elles.

En organisant ce séminaire, la Jica veut exprimer son soutien à la création de diffuseurs « vraiment dignes de confiance », des diffuseurs d’informations « justes, exactes et neutres, accessibles à tous les habitants ».

Selon lui, apprécier le rôle des médias, notamment celui d'un service public dans un État démocratique, s'entend par le partage de l’expérience japonaise en matière de renforcement institutionnel pour l'amélioration fonctionnelle et les ressources humaines pour le développement des médias.

Dr Keiichi Hashimoto, pour étayer son argumentation, a fait également référence à une recommandation de l’Unesco en 2009 sur la problématique ainsi libellée : « Lorsque le pluralisme est garanti, la diversité de la programmation, l’indépendance éditoriale, le financement approprié, la responsabilité et la transparence de mise, la radiodiffusion de service public peut servir comme pierre angulaire à la démocratie ».

En la matière, le Japon est bien outillé, à en croire le Dr Keiichi Hashimoto, avec la Radiodiffusion publique japonaise (NHK, Nippon Hoso Kyokai) qui a 54 stations implantées sur l’ensemble du territoire, 31 bureaux à l'étranger, 10 000 collaborateurs permanents, 6 000 collaborateurs dans différents secteurs et un budget annuel de 6,5 milliards de dollars.

Les participants à cette session vont s’imprégner de la politique de radiodiffusion japonaise avec le ministère de l'Intérieur et de la Communication, du contact quotidien entre l'administration, les médias et le gouvernement métropolitain de Tokyo, du fonctionnement et du rôle de service public de la radiodiffusion dans une société démocratique, sa couverture des élections, des catastrophes naturelles et son rôle éducatif. Bref, les participants sauront les efforts que le gouvernement japonais et la radiodiffusion NHK fournissent pour garantir la « liberté d’expression ».

Par ailleurs, il faut noter que la Jica est accompagnée dans l’organisation de ce séminaire par la Fondation NHK (la fondation de la radiodiffusion de service public), dont deux représentants (M. Kunihiro Yamamoto et Mme Rumiko Nobuto) sont détachés à faciliter les différents rendez-vous avec les dirigeants de NHK. Ils assistent aussi un pool d’agents de la Jica mobilisés et composé principalement de femmes pour encadrer et animer cette section. Il s’agit de Mmes Megumi Nakamura, Yoka Funakoshi et Miwako Hasegawa qui travaillent sous la coordination générale de Mmes Yuiko Fujimoto et Keiko Mizukami.

Envoyée spéciale à Tokyo (Japon)


Le 14/11/23 à 15:32
modifié 14/11/23 à 15:32