"La commande publique pour le développement durable en Afrique". C’est le thème de la 3e assemblée générale du Réseau africain de la commande publique (Racop), qui s’est ouverte le 13 novembre 2023, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody.

L’évènement a rassemblé plus de 200 participants venus faire le bilan de la gestion de l’organisation. Cette rencontre va aussi et surtout permettre aux membres du réseau d’échanger avec des experts nationaux et internationaux sur les récentes innovations en matière de commande publique et sur les nouveaux enjeux socio-économiques.

La présidente du Racop, par ailleurs présidente du conseil de régulation de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp), Massanfi Bamba Diomandé, a fait savoir d’emblée que le Racop est une plateforme de réseautage et d’apprentissage des organes en charge de la gestion des systèmes de la commande.

Il a pour objectif de favoriser le renforcement des capacités de ses membres, en vue de la construction d’écosystèmes nationaux de commande publique modernes, robustes et dynamiques.

Le secrétaire général de la Présidence de la République, Abdourahmane Cissé, qui représentait le Chef de l’État, a indiqué que la consolidation des systèmes nationaux de commande publique, fondée sur la transparence et l’intégrité, est un enjeu majeur pour la Côte d’Ivoire.

De son avis, l’amélioration des mécanismes de commande publique constitue une étape clé pour l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques.

Pour Abdourahmane Cissé, les marchés publics sont un véritable levier pour le développement du secteur privé en Afrique, notamment pour les entreprises locales et les Pme.

Citant l’exemple ivoirien, il a relevé qu' à la suite des réformes menées par le gouvernement, la part de marchés publics attribuée aux Pme est désormais supérieure à 30%. Cela permet ainsi au secteur privé national de participer et de profiter pleinement de la dynamique et de la croissance économique.

Le secrétaire général de la Présidence de la République a, par ailleurs, soutenu que la Côte d’Ivoire a réalisé d’importantes avancées dans l’amélioration du climat des affaires et la promotion de la bonne gouvernance, selon les indicateurs du Cpia de la Banque mondiale, de Transparency International et de Mo Ibrahim.

Cependant, reconnait-il, des efforts restent à faire. C’est en cela que l’efficacité des plateformes telles que le Racop est d’un intérêt majeur sur le plan régional.

A son tour, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a noté que la tenue de cette assemblée générale est une occasion pour les membres du Racop de plancher sur les ambitions que nourrissent les pays en matière de commande publique.

Il a ajouté que les problématiques en lien avec la commande publique exigent une mutualisation des efforts, pour relever les défis liés notamment à la modernisation des marchés publics des pays africains.

Les représentants des institutions financières, la Banque islamique de développement (Bid), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (Bad) ont, tour à tour, salué la tenue de cette 3e assemblée générale. Qui est une tribune pour discuter de la manière dont les marchés publics peuvent contribuer efficacement à l’inclusion sociale, à la protection de l’environnement et à la bonne gouvernance en Afrique.

Le Réseau africain de la commande publique (Racop) a été créé à Lomé, au Togo, le 30 octobre 2018. Il compte 54 pays francophones, anglophones, lusophones et arabophones.

La présidence actuelle du réseau est tenue par la Côte d’Ivoire. La 3e assemblée générale du Racop s’achève le 16 novembre 2023.