Technologies nucléaires: Les potentialités dans divers secteurs présentées aux universitaires ivoiriens

Les participants édifiés par la présentation de l’expert de l’Agence internationale de l’énergie atomique. (Dr)
Les participants édifiés par la présentation de l’expert de l’Agence internationale de l’énergie atomique. (Dr)
Les participants édifiés par la présentation de l’expert de l’Agence internationale de l’énergie atomique. (Dr)

Technologies nucléaires: Les potentialités dans divers secteurs présentées aux universitaires ivoiriens

Le 08/11/23 à 17:11
modifié 08/11/23 à 17:11
Le directeur de la division Afrique du département de la coopération de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) a profité de sa visite à Abidjan pour animer une conférence.
Abdulrazak Shaukat, directeur de la division Afrique du département de la coopération de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) est en visite de travail en Côte d’Ivoire depuis le lundi 6 novembre 2023 jusqu’au jeudi 9 novembre 2023, dans le cadre de la coopération technique entre l’Etat ivoirien et cette institution internationale.

A l’occasion d’une conférence qu’il a animée ce mercredi 8 novembre 2023 au ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, au Plateau, l’expert en Energie nucléaire a présenté les potentialités de cette science pour le développement du pays.

A l’entendre, l’Aiea dispose d’outils qui peuvent aider à l’amélioration des techniques agricoles de sorte que l’Afrique puissent parvenir à la sécurité alimentaire et par ricochet à une meilleure nutrition notamment des enfants. Le continent veut améliorer son niveau d’industrialisation. Pourtant, il n’est pas suffisamment électrifié. Une grande partie de la population n’a pas accès à l’eau potable. Les sciences nucléaires peuvent y répondre. En ce qui concerne le changement climatique, l’expert explique que des rencontres sont en cours à l’effet de comprendre la problématique pour y faire face. « La puissance nucléaire est une option viable », souligne Abdulrazak Shaukat.

L’Afrique fait également face à certaines maladies telles que l’Ebola, les cancers, les grippes et diverses autres infections. Si les technologies nucléaires sont développées, les gouvernants pourront pallier cette situation. Pour atteindre cet objectif, le spécialiste demande une réglementation forte pour un usage plus sécurisé et des ressources compétentes. Il assure de continuer à travailler dans la direction en matière de coopération avec les autorités ivoiriennes, en poursuivant les projets de formation et de renforcement des capacités.

« Socialisation des sciences et techniques nucléaires en Afrique : de potentiel à prospérité ». Tel est intitulée de la conférence à laquelle ont pris part d’éminents professeurs et présidents d’Universités nationales, des chercheurs, des étudiants, des régulateurs et acteurs dans le domaine du nucléaire. Le directeur de Cabinet du ministère des Affaires Etrangères, Kabran Assoumou, s’est félicité de cette présentation faite par l’Aiea pour communiquer sur ses activités. Mais également a souhaité qu’à travers la montée en puissance des Universités en Côte d’Ivoire, qu’un organe puisse être mis en place pour fédérer les actions des universitaires et chercheurs afin que la voie de la Côte d’Ivoire en matière du nucléaire puisse porter.

Bilan et perspectives de la coopération avec l’Aiea

Avant la présentation de M. Abdulrazak Shaukat, le point focal de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Agence (Aiea), Koné Moussa, a fait le point de la coopération et relevé des défis et perspectives.

Il a reconnu en somme que la Côte d'Ivoire a bénéficié du soutien de l'Aiea depuis son adhésion, en 1963, pour la réalisation de projets à fort impact : des domaines de la santé humaine, de l'alimentation, de l'agriculture, de l'énergie, de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques.

L’appui de l’agence a notamment consisté en la formation, l'équipement et les conseils d'experts. Toutefois des défis demeurent. Dans le cadre de cette coopération, la Côte d’Ivoire a besoins d’une augmentation du soutien financier de l’Aiea. Il est aussi impératif de promouvoir l'application des techniques nucléaires auprès des ministères bénéficiant des projets de l’Agence en vue d’une meilleure appropriation. Il faut lancer le Programme d'Action pour le Traitement du Cancer (Pact) afin d'évaluer le système de prise en charge du cancer dans le pays. Avec le soutien de l'institution internationale, la radiothérapie doit être renforcée. Il est aussi nécessaire de renforcer l’Autorité de radioprotection de sorte à mieux protéger les individus contre les effets nocifs des rayonnements. Car pour le Professeur Georges Alain Monnehan, directeur général de l’Autorité de radioprotection de sûreté et de sécurité nucléaires, bien que les technologies du nucléaire présentent des atouts, il y a également des risques dans leur utilisation.



Le 08/11/23 à 17:11
modifié 08/11/23 à 17:11