Contrôle et lutte contre la corruption dans l'Uemoa: Des vérificateurs des cours des comptes en formation

Les magistrats financiers s'arment pour effectuer des audits de contrôle des industries extractives. (Ph: Dr)
Les magistrats financiers s'arment pour effectuer des audits de contrôle des industries extractives. (Ph: Dr)
Les magistrats financiers s'arment pour effectuer des audits de contrôle des industries extractives. (Ph: Dr)

Contrôle et lutte contre la corruption dans l'Uemoa: Des vérificateurs des cours des comptes en formation

Le 07/11/23 à 15:07
modifié 07/11/23 à 15:07
« Soixante-dix pour cent (70%) de la corruption dans le monde provient du secteur des industries extractives. Il était bon que les institutions supérieures de contrôle soient bien outillées pour contrôler ce secteur », a révélé le lundi 7 novembre 2023, à Abidjan, le président de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire, Diomandé Kanvaly.

C’est le sens de l’atelier sur « l’audit d’attestation des déclarations de recettes des industries extractives dans le cadre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) » qui s’est ouvert le 7 novembre, à Abidjan-Cocody.

« Le renforcement des capacités de nos institutions dans le contrôle spécifique de ce secteur contribuera à assurer une plus grande rigueur et transparence dans la gestion des recettes des industries extractives. Tout en offrant une marge de manœuvre pour assurer la soutenabilité des finances publiques, notamment celle de la dette extérieure des pays de l’Uemoa », a déclaré Diomandé Kanvaly.

Pour lui, ce séminaire qui s’achève le 10 novembre, devrait permettre de consolider les acquis en matière de contrôle des revenus des industries extractives. Il a profité de l’occasion pour exhorter les parties prenantes à profiter pleinement de l’opportunité qui leur est offerte pour renforcer leurs compétences en contrôle des recettes des industries extractives et à maîtriser l’approche méthodologique de l’audit d’attestation des déclarations de recettes des industries extractives.

Les revenus des industries extractives constituent potentiellement, à des degrés divers, des sources importantes de recettes additionnelles des budgets des États.

Diomandé Kanvaly s’est dit convaincu qu’au cours de cette semaine de formation, les magistrats bénéficieront des outils techniques afin de maîtriser toutes les étapes indispensables pour réaliser efficacement un « audit d’attestation des déclarations de recettes des industries extractives ».

Pour le président de la Cour des comptes de l’Uemoa, Segnon Yves-Marie Adissin, ces assises d’Abidjan s’inscrivent dans la mise en œuvre, au titre de l’exercice 2023, du programme de formation de l’institution qu’il dirige.

Il a ajouté que le présent atelier procède de la mise en œuvre, par la Cour des comptes communautaire, du processus d’amélioration des systèmes de contrôle dans les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Toute chose qui vise l’harmonisation des procédures et la fixation de normes communes de contrôle des finances publiques.

Le Représentant résident de la commission de l’Uemoa à Abidjan, Gustave Diasso, a exprimé sa gratitude à la Cour des comptes de l’Uemoa, notamment à son président, Yves-Marie Segnon Adissin, pour les efforts qu’elle déploie, sans cesse, pour l’enracinement de la culture de contrôle et la promotion de la bonne gouvernance dans l’espace. Particulièrement l’assistance régulière qu’elle apporte au renforcement des capacités du personnel des Cours des comptes nationales.


Le 07/11/23 à 15:07
modifié 07/11/23 à 15:07