Lutte contre le cancer du sein: Les femmes des milieux défavorisés sensibilisées

Le Réseau des femmes leaders du nord veut apporter sa contribution à sauver des vies de femmes. (Ph DR)
Le Réseau des femmes leaders du nord veut apporter sa contribution à sauver des vies de femmes. (Ph DR)
Le Réseau des femmes leaders du nord veut apporter sa contribution à sauver des vies de femmes. (Ph DR)

Lutte contre le cancer du sein: Les femmes des milieux défavorisés sensibilisées

Le 02/11/23 à 17:51
modifié 02/11/23 à 17:51
Dans le souci d'amener les femmes, en particulier celles des milieux défavorisés, à adopter des comportements qui sauvent du cancer du sein, le Réseau des femmes leaders du Nord (Refelen) a organisé une campagne de sensibilisation. C’était le mardi 31 octobre 2023 à la salle des mariages de la mairie d'Adjamé. Pour Dr Bayoh Kalidja, président du Refelen, la conférence tenue à l'occasion d'Octobre Rose répond au besoin d'information et de solidarité à l'endroit des femmes victimes de cette maladie. « Nous sommes engagés maintenant plus que jamais dans ce combat contre le premier cancer auquel font face les femmes en Côte d'Ivoire et partout dans le monde. Octobre Rose est bien plus qu'une simple campagne de sensibilisation. C'est un mouvement de solidarité, d'espoir et de soutien pour toutes les personnes touchées par le cancer du sein. C'est un mois entier dédié à la prévention, à la détection précoce, au traitement, et tous les travaux de recherche sur cette maladie dévastatrice", a-t-elle déclaré.
En Côte d'Ivoire, ce sont plus de 17 300 nouveaux cas de cancer dépistés chaque année. Dr Traoré Kady, oncologue au Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao), a souligné que bien que le cancer du sein ne puisse pas être évité, il n'est cependant pas une fatalité.

La désinformation, un danger
Selon l'oncologue, deux raisons entrent en ligne de compte lorsqu'il s'agit du cancer du sein. À savoir la peur et la désinformation. " Généralement, nous recevons de nombreux cas en phase terminale. Parce que les femmes atteintes du cancer auraient appris que le mot cancer rime avec la mort. Ou encore que la chimio est très douloureuse. Donc automatiquement elles se renferment en elles-mêmes. C'est la raison pour laquelle l'ablation du sein est faite ou même la mort de la malade a lieu tôt. Alors que nous avons reçu des femmes qui ont été sauvées, et qui se portent bien. Elles ont vécu au-delà de 20 ans », explique-t-elle. Dr Traoré Kady a également fait savoir que certains facteurs de risque ne peuvent pas être maîtrisés comme l’âge, le sexe ou encore les antécédents familiaux. Toutefois, grâce aux avancées de la recherche scientifique, il a été déterminé que certaines habitudes agissent positivement sur l’apparition de cellules cancéreuses. Parmi lesquelles la pratique d'activité sportive, la réduction de la consommation de l'alcool, du tabac... L’oncologue a, par ailleurs, indiqué les principaux symptômes à surveiller qui sont, entre autres, l’apparition d’une grosseur, un changement d’aspect du sein ou du mamelon, mais également des rougeurs ou un épaississement cutané. Ces symptômes sont à signaler au plus vite auprès des gynécologues et des spécialistes en la matière. « Mammographie, examen gynécologique ou autopalpation doivent être pratiqués de manière régulière. Ces mesures offrent une détection précoce des tumeurs et augmentent donc les chances de guérison », a-t-elle conseillé.
L’adjoint au maire de la commune d'Adjamé, Diepkile Aboubacar, a invité les femmes d'Adjamé et de la Côte d'Ivoire à s'imprégner des recommandations des spécialistes pour une réduction de la maladie.


Le 02/11/23 à 17:51
modifié 02/11/23 à 17:51