« Gab hors service » : Souffrir pour retirer son salaire en fin de mois

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« Gab hors service » : Souffrir pour retirer son salaire en fin de mois

« Gab hors service » : c’est l’information qui accueille les usagers à la porte de la seule banque qui marche actuellement à Tiébissou, au Centre de la Côte d’Ivoire.

Ces usagers, en majorité des fonctionnaires, viennent retirer leurs salaires. Ils sont désagréablement surpris de constater que le Guichet automatique de banque (GAB), le seul de la ville, ne marche pas.

Or, c’est seulement au guichet que les retraits de salaires sont possibles.

Nombreux viennent de loin comme les instituteurs qui sont dans les villages reculés. D'autres viennent de Didiévi, une autre ville du Centre.

Là-bas, il n’y a pas de banques. Ils se rabattent sur Tiébissou, à 32 kilomètres pour faire leur retrait de fin de mois. Ils rebroussent chemin avec colère. « C’est vraiment lamentable. On souffre pour travailler et pour retirer encore notre salaire, c’est tout un problème. », se plaint un instituteur, présent au guichet à nos côtés.

Notre banque, qui ne disposait aussi que d'un seul guichet, a fermé pour des travaux d’agrandissement depuis quelques mois. Tout le monde se penche vers ce deuxième guichet, d’une autre banque. On y fait des retraits avec des frais de 500 francs par opération. C’est à ce guichet qu’il y a toujours des difficultés. Les fins du mois qui sont les moments de joie se traduisent en moment d’angoisse. « On est vraiment mal à l’aise. On traverse des kilomètres pour venir retirer notre argent à un guichet qui est tout le temps hors service. Donc, je préfère aller directement à Bouaké ou à Yamoussoukro. C’est loin mais c’est sûr », nous dit M. Emile, professeur à Tiébissou.

En tant qu’usager, nous avons approché le vigile pour en savoir sur les raisons de ces désagréments.

« Le guichet fonctionne bien. A la fin du mois, avec l'affluence, la caisse se vide vite. Mais actuellement, c’est une panne due à une mauvaise manipulation de l’appareil.

Très souvent, c’est ça ou bien un défaut de connexion dû aux interruptions de l’électricité. Dans ces cas, on attend les techniciens pour venir réparer », a-t-il indiqué. « Ils viendront quand ? ».

« Je ne sais pas », répond-il. Face à cette situation d’angoisses et d’attente d’ouverture de l’autre banque en chantier, de nombreux fonctionnaires décident de ne plus guetter la mise en marche du seul guichet et préfèrent aller à Yamoussoukro, à 37 kilomètres ou à Bouaké, à 65 kilomètres.

Source: lebanco.net