Après la messe de requiem, le samedi 28 octobre, à la cathédrale Sainte Jeanne d’Arc de Katiola, la dépouille mortelle du général Gaston Ouassénan Koné a été conduite dans la cour familiale pour son repos éternel. Cette inhumation, comme l’a toujours indiqué la famille, s’est effectuée dans la stricte intimité familiale. C’est-à-dire, loin des regards des hautes personnalités et des populations qui, au cours des obsèques à Katiola, ont massivement effectué le déplacement.

Pour la circonstance, la cathédrale s’est avérée exiguë pour accueillir le monde fou qui a afflué en ce lieu saint, aux environs de 10h.

Ce, malgré les nombreuses bâches dressées dans la cour. Au nombre des hautes personnalités qui ont pris place au sein de l’église, il y avait le président de l’Assemblé nationale, Adama Bictogo et le Grand Chancelier, Ally Coulibaly qui, depuis le 27 octobre, se trouve à Katiola, pour représenter le Président de la République Alassane Ouattara. En outre, plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani et Anne Ouloto, ont aussi pris part à cette célébration eucharistique.

Du côté de la formation politique de l’illustre disparu, le Pdci, plusieurs membres des hautes instances de ce parti politique, dont le président par intérim Philippe Cowppli-Bony, le vice-président et secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué, ainsi que Kouamé Kra, vice-président et secrétaire exécutif adjoint chargé des relations extérieures étaient présents. Sans oublier les nombreux militants, cadres et sympathisants.

Cette messe a été présidée par Mgr Honoré Beugré Dakpa, nommé évêque à la tête du diocèse de Katiola, le 13 mai 2023, par le pape François. Une nomination qui avait alors été suivie dans la foulée par l’ordination, le 15 juillet, par le cardinal Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan.

Dans son homélie, l’évêque de Katiola a rappelé la participation active du général Gaston Ouassénan aux activités de l’église catholique au cours de la préparation de cette cérémonie. Mieux, «tu as pris le temps pour servir l’église », a rappelé Mgr Beugré, pour souligner la disponibilité, l’humilité et la solidarité agissante du général qui a été au service de la sainte église, de sa région et de son pays.

Veillez et priez

«Sa mort nous remet devant la vérité de la toute-puissance de Dieu, maître de la vie, des événements et de l’histoire des hommes, sauveur des familles et des sociétés. Cette vérité est magnifiquement révélée par notre Seigneur Jésus-Christ quand il dit : « pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait. Ou encore, veillez et priez, demeurez dans l’attente, car vous ignorez le jour où le Seigneur viendra», a-t-il soutenu, en rappelant la fragilité des êtres humains. Dans son enseignement, il a évoqué la Pâques qui marque le passage de l’homme sur terre, à l’instar du Christ ressuscité.

A la veuve, aux enfants et à la famille Ouassénan qui viennent de perdre un être cher, il a eu cette adresse toute particulière : «La vie est comparable à une marche qui comporte un début et une fin. Cette fin, c’est la maison de Dieu. Notre papa Gaston est aujourd’hui dans la maison de notre Seigneur...», a-t-il dit, en recommandant que chaque membre de la famille du défunt soit béni abondamment.

Après la sanctification, le cercueil a été conduit au domicile du défunt, où il reposera à jamais. Le général Gaston Ouassénan Koné a vu le jour le 24 avril 1939. Jeune officier militaire, c’est lui qui a descendu le drapeau français pour monter celui de la Côte d’Ivoire, dans la nuit du 7 août, date à laquelle le pays a accédé à l’indépendance. Il a aussi servi la Côte d’Ivoire en qualité d’ambassadeur, ministre, sportif de haut niveau, écrivain, etc. Homme politique, il a milité au sein du Pdci-Rda. Avant son décès, le 8 août dernier, il occupait le poste de vice-président en charge de la coordination des activités des vice-présidents.

MARCEL APPENA

Envoyé SPeCIAL A KATIOLA

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#accroche

Au terme des obsèques qui ont débuté, le 18 octobre dernier, le militaire et homme politique repose à jamais sur la terre de ses ancêtres.