L’Union nationale du patronat des entreprises d'auto-écoles de Côte d’Ivoire (Unpeae-ci) plaide pour l’assainissement de son secteur. Lors d’une conférence de presse le 19 octobre 2023, à Cocody-Angré, son président Guillaume s’est offusqué de ce que depuis 2014, il existe au sein de leur corporation un marketing politique.

A l’en croire, à chaque fois qu'il y a des élections, bon nombre de candidats quel que soit leur bord s'adonnent à la distribution de bons de permis de conduire. « Certains le voient comme un permis social, d'autres le voient comme une réduction. Mais en fait il n’en est rien. On met les bons de permis à son effigie pour faire sa campagne. En fait c'est une publicité mensongère. Il paralyse complètement la vie des auto-écoles de Côte d'Ivoire et c'est inacceptable. C'était avant les élections, mais après les élections, ça continue encore », a dénoncé le président qui avait à ses côtés des membres de l’Unpeae-Ci.

Selon lui ces bons offerts aux électeurs, candidats au permis leur permettent de payer 20000 à 35000 Fcfa. « Cela met non seulement en mal le fonctionnement normal d'une auto-école, mais aussi favorise les accidents de la route. Avec ces bons, ils se promènent dans les auto-écoles ou il n'y a ni voiture, ni moto... Ils y vont et y ressortent sans même savoir ce c’est qu'un panneau de sens interdit. Ils vont obtenir un permis flambant neuf sans savoir interpréter un panneau de signalisation », a-t-il déploré. Et d'ajouter : « On ne prend pas un permis de conduire professionnel sur la voie publique pour tuer les autres. Il y a des gens qui font des sorties de route incompréhensibles et quand on approche les statistiques existantes, il ressort que les accidents sont causé par les jeunes de 18 à 25, voire 30 ans. La cause, c'est l’insuffisance de formation, c'est un défaut de maîtrise du véhicule », a-t-il décrié.

Guillaume Koko, a par ailleurs confié que depuis l'avènement de ce phénomène, les autorités compétentes et en particulier celles dont l'image se trouve sur les bons ont tous été interpellées. Une interpellation qu’il jugera vaine. C’est pourquoi, il a saisi l'occasion pour appeler une fois encore les autorités à prendre au sérieux ce problème qui mine et détériore l'image des auto-écoles de Côte d'Ivoire.