Relance économique post-Covid : « L’Afrique ne dispose que de 0,03 % des ressources nécessaires » (Dr Akinwumi Adesina, président de la Bad)

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Relance économique post-Covid : « L’Afrique ne dispose que de 0,03 % des ressources nécessaires » (Dr Akinwumi Adesina, président de la Bad)

Le 20/10/23 à 17:53
modifié 20/10/23 à 17:53
Dans les discussions qu’il a co-animées le 20 octobre 2023 avec l’ancien président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, dans le cadre de l’édition 2023 des ‘’ Éminents orateurs Kofi Annan ‘’, Dr Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a fait savoir que l’Afrique ne dispose que de 0,03 % des ressources dont a besoin le continent africain pour amorcer un véritable développement. Dr Akinwumi Adesina a fait cette déclaration en lien avec les enjeux actuels de la mobilisation et de la répartition des ressources financières dans le monde et transcrits dans le thème des échanges : ‘’ Changement de l’architecture mondiale du financement : l’implication des banques multilatérales de développement dans la relance post-Covid ‘’.
C’est donc en conséquence que le président du Groupe de la Bad a sollicité une intervention du G20 pour une réduction substantielle de la dette de l’Afrique. Parce qu’a-t-il caricaturé : « Il est plus difficile de monter une colline avec un sac rempli de sable ».
Dans cette quête de financement pour l’Afrique, Dr Akinwumi Adesina a déploré une moindre valorisation du crédit carbone sur le continent, que la tonnes y coûte 47 dollars contre 200 dollars environ en Europe. Aussi, a-t-il plaidé en faveur d’une part plus importante de l’Afrique dans les Droits de tirage spéciaux mis à disposition par le Fonds monétaire international (Fmi). Le continent n’ayant obtenu que entre 3 et 5 % des derniers 650 milliards de dollars distribués. Il a aussi dit l’engagement de son institution à mettre en place des leviers d’effets multiplicateurs de ces ressources.

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Solliciter davantage le secteur privé ...

En écho à l’appel de Jim Yong Kim a changer de regard sur l’Afrique dans la conception et la répartition des financements et projets de développement, Dr Akinwumi Adesina a déploré les mauvaises méthodes d’évaluation des risques de financement et des richesses en Afrique. Il a suggéré que les richesses naturelles du continent soient mises dans la balance. Aussi s’est-il engagé à renforcer l’appui de la Bad à la préparation des projets, afin de permettre l’adhésion des comités de financement pour les accompagner. C'est en ces termes qu'il a exprimé son adhésion à l'appel de Jim Yong Kim à impliquer davantage le secteur privé pour éviter que les gouvernements soient les seuls à investir dans les infrastructures.



Le 20/10/23 à 17:53
modifié 20/10/23 à 17:53