Relance post-Covid en Afrique : « Il faut changer les perceptions erronées du continent ! » (Jim Yong Kim, ancien président de la Banque mondiale)

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Relance post-Covid en Afrique : « Il faut changer les perceptions erronées du continent ! » (Jim Yong Kim, ancien président de la Banque mondiale)

Le 20/10/23 à 17:09
modifié 20/10/23 à 17:09
L’ancien président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a souligné le 20 octobre 2023, la nécessité de remplacer les fausses idées et préjugés sur l’Afrique pour permettre une prise en compte plus efficace de ses attentes dans la mobilisation et la répartition des ressources financières dans le cadre de la relance économique et sociale post-Covid. Il intervenaitpar visioconférencedans le cadre de l’édition 2023 des ‘’ Éminents orateurs Kofi Annan ‘’ organisée par la Banque africaine de développement (Bad) et dont le thème est ‘’ Le changement de l’architecture mondiale des financements : l’implication des banques multilatérales de développement dans la relance post-Covid ‘’.
En indiquant qu’il « faut changer les perceptions erronées du continent » pour lui permettre de bénéficier d’avantages de ressources, Jim Jong Kim a rappelé que bon nombre de projets ont eu du mal à être implémentés en Afrique du fait de cette lecture erronée qui longtemps été faite du continent. Il a étayé ses propos par l’exemple de la lutte contre le VIH qui avait été annoncée par la quasi-totalité des médecins occidentaux comme impossible en Afrique, notamment de l’incapacité des Africains a suivre les traitements par le manque d’intégration de la notion du temps dans la prise des médicaments. Alors qu’au final, les traitements antirétroviraux se sont révélés plus efficaces en Afrique qu’ailleurs, selon lui.

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Investir massivement dans le capital humain
Jim Yong Kim a ensuite fait savoir que l’urgence pour l’Afrique, c’est d’investir massivement dans le capital humain dont la promotion a accusé un retard important du fait de la pandémie à coronavirus. L’ancien patron de la Banque mondiale a fait relevé que pendant que tout le système éducatif et sanitaire était quasiment à l’arrêt, les enfants dans les pays développés bénéficiaient de moyens supplémentaires de la part des dirigeants pour éviter une interruption des processus d’apprentissage. Également vice-président et associé de Global Infrastructure Partners, Jim Yong Kim a lié l’apprentissage au retard de croissance et ses effets sur les enfants africains. Il a fait remarquer que cette situation fait perdre 11 % de croissance du produit intérieur brut (Pib) à l’Afrique, d’autant plus que les capacités de production du capital humain en sont fortement impactées. L’ancien président de la Banque a évalué l’impact du Covid-19 à 25 % de retard sur l’apprentissage en plus de la réduction drastique des dépistages et des vaccinations notamment.
Sur toutes ces questions, Jim Yong Kim était en parfaite symbiose avec le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Dr Akinwumi Adesina.


Le 20/10/23 à 17:09
modifié 20/10/23 à 17:09