République démocratique du Congo : Le gouvernement congolais lance un ambitieux programme de construction de logement

Une grande politique du logement est en cours d'exécution en RDC
Une grande politique du logement est en cours d'exécution en RDC
Une grande politique du logement est en cours d'exécution en RDC

République démocratique du Congo : Le gouvernement congolais lance un ambitieux programme de construction de logement

Le 12/10/23 à 17:17
modifié 12/10/23 à 18:55
4 millions : c’est le nombre, en unité, de logements qui manqueraient en République démocratique du Congo (RDC). Un déficit mis en lumière par les autorités congolaises elles-mêmes au début de l’été, lorsqu’au sortir d’un Conseil des ministres, le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ptntic), Augustin Kibassa Maliba, a estimé que «la rareté du logement s’est installée dans la durée et qu’un fossé s’est inexorablement creusé entre l’offre et la demande de logement». En cause notamment, d’après le ministre, l’augmentation «exponentielle» de la population de RDC, passée de 20 à 100 millions d’habitants en une soixantaine d’années.

Pour répondre à ce manque de logements, les pouvoirs publics congolais se sont fixés l’objectif de construire 265000 nouvelles unités de logements par an. Une ambition qu’ont en charge de décliner trois nouvelles institutions spécifiquement créées pour l’occasion : l’Agence congolaise de promotion immobilière (Acoprim), une structure technique ayant pour mission de construire des logements décents; le Fonds national de l’habitat (Fonhab), un levier social et financier collectant les financements nécessaires; et, enfin, un Guichet unique de délivrance de permis de construire (Gupec), un organe de régulation faisant l’interface entre État et promoteurs immobiliers.

Pour atteindre concrètement cet objectif il va falloir compter sur les banques du pays qui, à l’image de BGFIBank RDC, s’est engagé à soutenir les populations dans ce sens par une politique bancarisation et de crédit

En effet, ces futurs logements resteront vides s’ils ne trouvent pas d’acheteurs en capacité de les acquérir ou de les louer. Il faut donc que les particuliers congolais puissent disposer d’offres de crédit de la part de leurs établissements bancaires. C’est là que le bât blesse : en RDC, seul un peu plus d’un habitant sur dix (13 %) est «bancarisé», c’est-à-dire qu’il ou elle dispose d’un compte bancaire en bonne et due forme.

Avec un peu moins de 400 agences bancaires disséminées dans tout le pays et un peu plus de 600 distributeurs automatiques de billets majoritairement implantés dans les régions urbaines, beaucoup de Congolais n’ont, à l’heure actuelle, tout simplement pas accès aux services bancaires traditionnels. Raison pour laquelle la plupart des quinze banques opérant sur le territoire de la RDC offrent, à l’image de BGFIBank RDC, la possibilité d’ouvrir un compte 100 % en ligne et de gérer ses comptes via une application mobile dédiée. Mais, dans un pays où le secteur informel représente plus de trois quarts des emplois (77,1 %), le plus dur est de convaincre les consommateurs des avantages de la bancarisation.

Être bancarisé représente donc un premier pas vers l’accession à la propriété d’un logement digne, la banque qui héberge les revenus d’un particulier étant, naturellement, plus encline à lui accorder un crédit immobilier. Encourager la bancarisation des Congolais doit, à ce titre, faire partie des priorités des autorités si celles-ci souhaitent démocratiser et massifier l’accès au logement. Complémentaire des programmes publics en faveur du logement, la bancarisation n’est, cependant, qu’une étape : si elles veulent pouvoir répondre favorablement aux demandes de crédits, les banques congolaises doivent pouvoir compter sur l’intervention de l’État pour réduire leurs taux d’intérêt, qui avoisinent actuellement les 24 %. Un taux dissuasif, qui dépend en premier lieu de la banque centrale de RDC.

Dans son soutien à cette action gouvernementale, BGFIBank RDC propose par ailleurs la «carte salaire», qui permet aux employés de toucher leur rémunération sur une carte de débit ou, pour ceux qui ne disposent pas encore d’un compte en banque, sous forme de carte prépayée. Une «porte d’entrée» vers la banque qui en ouvre d’autres : en domiciliant leurs revenus dans un établissement bancaire, les particuliers de RDC offrent ainsi à ces mêmes organismes la possibilité de certifier la traçabilité de ces mêmes revenus. Or cette étape est indispensable pour qui veut louer un logement et garantir le propriétaire contre les impayés, et encore plus pour les candidats à l’achat.



Le 12/10/23 à 17:17
modifié 12/10/23 à 18:55