Le Conseil des relations économiques extérieures de Türkiye organise, du 12 au 13 octobre, à Istanbul, le quatrième Forum économique et des affaires Türkiye-Afrique (Tabef). Quels sont les objectifs de cet événement ?

C’est la quatrième édition de ce forum économique et des affaires entre le continent africain et la Türkiye. Il s’agit de débattre des sujets macro-économiques, d’analyser les sujets d’investissement. Nous allons aussi évaluer nos échanges commerciaux. Pendant le forum, il y aura des échanges B to B. Il aura lieu sous le haut patronage de SEM. le Président Recep Tayyip Erdoğan et sera rehaussé par la participation de SEM. Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine. Dans l’agenda, il est prévu des rencontres de haut niveau, des panels thématiques, la participation des ministres africains. Nos invités vont profiter de la magnifique ville d’Istanbul qui est à la fois la capitale économique comme Abidjan et une attraction touristique mondiale, avec une histoire très riche. Je me bats pour qu’une forte délégation de la Côte d’Ivoire se rende à ce quatrième forum économique. C’est avec un grand plaisir que j’annonce la participation des plus importantes structures du commerce de l’économie ivoirienne, notamment le Cepici, la Cgeci, la Chambre de commerce et d’industrie, la Cnp-Ppp. Il y aura des panélistes ivoiriens qui vont discuter de sujets sur le financement des investissements en Afrique et les relations bancaires bilatérales.

Quelles sont les articulations de ce forum ?

Avec son thème principal, « Relever les défis, libérer des opportunités : construire des partenariats économiques plus solides entre la Türkiye et l’Afrique », le quatrième forum économique et des affaires Türkiye-Afrique priorise les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture, de l’agro-industrie, de la santé, du tourisme et du marketing numérique. La première journée sera consacrée aux panels intitulés « Collaboration dans l’industrie manufacturière et l’industrie agricole : durabilité des chaînes d’approvisionnement », « La transformation numérique en Afrique : améliorer l’écosystème africain de technologie numérique » et « L’évaluation de la technologie médicale : le secteur de la santé durable et les nouvelles opportunités innovantes ». Il y aura des cérémonies de signature d’accords avec certains pays africains.

Des réunions B to B se tiendront simultanément sur les titres suivants, « Opportunités d’investissement dans les infrastructures : réseaux d’énergie, de télécommunications et de transport »;

« Gouvernance et sécurité alimentaire : établissement d’un système durable d’alimentation » et « La promotion du tourisme et des technologies de marketing numérique ».

Ensuite, les panels intitulés « Dialogue Türkiye-Afrique sur le leadership des femmes », « La Türkiye et les opportunités sous la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) » et « Le financement des investissements et du commerce en Afrique et les relations bancaires avec la Türkiye » auront lieu avec une présentation sur « les Zones franches et opportunités ».

Par ailleurs, des femmes d’affaires turques et africaines partageront leurs expériences dans « La refonte du paysage du monde des affaires ». Elles participeront aussi à des discussions sur les domaines potentiels de collaboration et les stratégies visant à promouvoir une participation accrue des femmes à des postes de direction.

Que peut offrir la Türkiye aux Africains concernant les échanges ?

Nous allons faire le point bancaire sur les relations avec l’Afrique. Il faut accompagner le secteur privé. Ce forum, ce sont deux journées pleines sur l’économie, les échanges commerciaux, les opportunités d’affaires. Notre objectif, c’est d’attirer les investisseurs turcs en Côte d’Ivoire. Le forum constituera une occasion d’échanges et de partage et servira de plateforme unique en rassemblant les leaders de haut niveau et le monde des affaires autour de la même table.

Les conclusions des éditions précédentes ont-elles été mises en œuvre ?

Le forum économique et des affaires a eu des impacts significatifs sur nos activités commerciales, les accords entre les entreprises et les investisseurs. Il faut renforcer le dialogue entre les entités. C’est vrai que nos diplomates et nos ministres se rencontrent tout le temps. Mais il faut élargir la coopération à tous les niveaux de l’économie et du commerce. Ce forum donnera confiance aux entreprises qui y participeront.

Combien de participants attendez-vous ?

Nous attendons plus de 3 000 participants.

Quels sont les produits qui sont échangés, principalement entre la Côte d’Ivoire et la Türkiye ?

Nous importons le cacao, la noix de cajou, le coton et le caoutchouc. En ce qui concerne l’exportation, la Türkiye exporte les matériaux de construction, les meubles, les objets de décoration, etc. Le volume du commerce bilatéral, en 2022, se chiffrait à environ entre 900 millions et 1 milliard de dollars US et on se mobilise pour le booster.

Le volume des exportations vers la Côte d’Ivoire se chiffre à 450 millions de dollars à peu près. Les importations de la Côte d’Ivoire, c’est environ 430 millions de dollars. On parle d’un échange équilibré, solide et gagnant-gagnant. Les investissements turcs en Côte d’Ivoire avoisinent les 600 millions de dollars et ça augmente chaque année.

Nous sommes très contents que la Türkiye soit l’une des destinations préférées des Ivoiriens pour diverses raisons, car notre pays a réussi à exceller dans les domaines touristique, médical et éducatif. Par conséquent, notre compagnie aérienne, Turkish Airlines, va augmenter le nombre de vols entre les deux pays de 6 à 7 par semaine.

Réalisée par David YA