Trafic maritime : 7 pays africains renforcent leurs capacités en matière d’opérations de secours en mer

Ce stage permettra aux participants d’être plus performants en matière de coordination de recherche et de sauvetage en mer. ( DR)
Ce stage permettra aux participants d’être plus performants en matière de coordination de recherche et de sauvetage en mer. ( DR)
Ce stage permettra aux participants d’être plus performants en matière de coordination de recherche et de sauvetage en mer. ( DR)

Trafic maritime : 7 pays africains renforcent leurs capacités en matière d’opérations de secours en mer

Le 07/10/23 à 05:48
modifié 07/10/23 à 06:56
Une vingtaine d’officiers marins, issus des centres de coordination des opérations d’assistance et de sauvetage de 7 pays du golfe de Guinée prennent part, du 2 au 6 octobre 2023 dans les locaux de l’Académie régionale des Sciences et Techniques de la Mer (Arstm) à Yopougon, à un stage de formation sur la recherche et le sauvetage en mer.

Initié par l’Institut de Sécurité maritime interrégional (Ismi), ce stage vise à préparer les participants, à une meilleure réaction, en cas de survenance d’un accident ou d’une catastrophe en mer. A la cérémonie d’ouverture, le directeur de l’Ismi, Lt-Colonel Abé Aké Lazare, a souligné que cette activité s’inscrit au cœur de la mise en œuvre des résolutions du Sommet de Yaoundé et de la Convention de Hanbourg sur la recherche et le Sauvetage maritimes. Pour lui, cela est d’autant nécessaire et urgent que la capacité des Etats du golfe de Guinée à assurer une gestion efficace des accidents et catastrophes survenant en mer, demeure à ce jour, insuffisante. Or, les accidents et catastrophes en mer liés notamment aux transports maritime et aérien se font de plus en plus récurrents.

« C’est le cas de l’accident du Kenya Airways, le 30 janvier 2000, au large d’Abidjan et de celui du Joola, au Sénégal en 2002, qui ont entrainé des milliers de morts. En outre, il y a eu plus récemment, le naufrage de l’Esther Miracle, le 09 mars 2023, sur la ligne maritime Libreville-Port Gentil au Gabon. Le nombre de victimes s’estime à 30 morts », a-t-il énuméré. Toutes ces catastrophes maritimes, soutient-il, ont montré les insuffisances en matière de recherche et de sauvetage, dans les Etats de la Zone. Il s’agit, par conséquent, à travers ce stage de donner aux stagiaires, les aptitudes basiques nécessaires en matière de secours en mer.

Dans le même sens, Lt-Colonel Hervé Moussaron, administrateur en Chef des Affaires maritimes, chef du projet de Coopération française à l’Ismi, a indiqué que si le sauvetage en mer a longtemps reposé sur la solidarité des gens de mer, son organisation répond aujourd’hui à un cadre international qui fait reposer la coordination des opérations sur les Etats côtiers. « Ceux-ci doivent ainsi, seuls ou en s’associant entre eux, disposer d’un centre de coordination des secours maritimes (MRCC) dont le personnel est formé à la conduite d’opérations de sauvetage », soutient-il. C’est pourquoi, l’ISMI a décidé d’organiser cette formation aux éléments théoriques et pratiques élémentaires permettant de coordonner efficacement une opération de secours en mer. Un accent particulier sera mis sur les exercices pratiques.

Ce stage a-t-il précisé, est organisé avec le soutien et le financement de la coopération française et en partenariat avec l’Ecole Nationale de la Sécurité et de l’Administration de la Mer (Ensam, l’école française des Affaires maritimes) qui a mis à disposition, un expert. Les 7 pays participants sont : le Bénin, le Ghana, le Congo Brazza, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Nigeria et le Sénégal.



Le 07/10/23 à 05:48
modifié 07/10/23 à 06:56