Koffi Badoukro: L’école primaire publique se meurt





Ce hangar sert de cantine, une triste réalité.
Ce hangar sert de cantine, une triste réalité.
Ce hangar sert de cantine, une triste réalité.

Koffi Badoukro: L’école primaire publique se meurt

Le 06/10/23 à 10:33
modifié 06/10/23 à 10:33
Concernant l’éducation, Koffi Badoukro est doté d’une école primaire publique. Elle existe depuis 1978. C’est une école de 6 classes pour un effectif de 140 élèves. Pour cette rentrée scolaire 2023-2024, les inscriptions au Cp1 avoisinaient la trentaine d’enfants. L’année dernière, il y avait cinq instituteurs. Mais, cette rentrée scolaire, la situation devient plus compliquée : il n’y a que trois maîtres. « Peut-être que des stagiaires vont venir après. Pour le moment, on va jumeler les classes. Chaque maître prendra deux classes », raconte le directeur de l’école, Yao Kouakou Alexis.

Reconnue par la chefferie et par tous les habitants comme une école de référence, l’Epp Koffi Badoukro se meurt. « Avant, les parents ghanéens fréquentaient cette école. En revanche, aujourd’hui, les choses ont changé. Ce sont plutôt les parents ivoiriens qui vont scolariser leurs enfants au Ghana. Leur argument est que quand l’enfant finit ses études, il a toutes les chances d’avoir un emploi », fulminent les uns et les autres. L’on révèle qu’il y a des enfants admis à l’entrée en 6e en Côte d’Ivoire, qui vont fréquenter au Ghana.

Outre le manque d’élèves (les maîtres sont obligés de faire la police afin que les parents viennent les inscrire). L’Epp Koffi Badoukro est dans un état de délabrement avancé : des toitures (plafonds et tôles) perforées, des murs fissurés... Quand il pleut, les salles de classe deviennent des piscines. L’école n’est pas électrifiée. Et pourtant, un réseau électrique est juste à côté. Sur un effectif de 26 candidats à l’entrée en 6e passée, il y a eu 17 admis. Ici, il n’y a pas d’effectif pléthorique dans les salles de classe. Les parents préfèrent envoyer leurs enfants au Ghana. L’Epp Koffi Badoukro est menacée de fermeture, si la situation ne change pas.

E. Kouassi

Le 06/10/23 à 10:33
modifié 06/10/23 à 10:33