5e Forum sur la résilience de l’Afrique : Des pistes se dégagent pour un changement de paradigme

Marie-Laure Akin-Olugbade et Elhadj As Sy ont exprimé leur gratitude à la représentante de l'Allemagne qui finance le partenariat
Marie-Laure Akin-Olugbade et Elhadj As Sy ont exprimé leur gratitude à la représentante de l'Allemagne qui finance le partenariat
La vice-Présidente, (au centre) à souligné la volonté de la Bad à travailler de manière inclusive avec l'ensemble des parties prenantes

5e Forum sur la résilience de l’Afrique : Des pistes se dégagent pour un changement de paradigme

Le 03/10/23 à 17:41
modifié 03/10/23 à 17:41
La signature le 3 octobre 2023 d’un mémorandum d’entente entre la Banque africaine de développement (Bad) et Interpeace en marge des travaux du 5e Forum sur la résilience de l’Afrique qui se tient du 3 au 5 octobre au Noom Hôtel à Abidjan-Plateau, constitue le premier acte fort que l’institution a posé dans le sens de la nouvelle orientation qu’elle entend donner à l’organisation de l’action humanitaire. Le document paraphé par la vice-présidente de la Bad, Marie-Laure Akin-Olugbade et Elhadj As Sy, membre de l’instance dirigeante d’Interpeace marque donc la volonté de l’institution panafricaine d’organiser les gouvernants, les partenaires au développement et les responsables locaux dans le cadre d’une stratégie basée sur les communautés-cibles. Parce que Marie-Laure Akin-Olugbade a reconnu, lors du panel d’ouverture, que les solutions proposées dans le financement de paix et de stabilités sont rapidement dépassées du fait du rythme accéléré de la survenance des conflits.

Pour sa part, Elhadj As Sy a plaidé en faveur d’un « test » pour s’assurer que les structures impliquées dans l’action humanitaire ne font pas partie du problème ou y contribue. C’est en cela qu’il a salué le leadership de la Bad tout en appelant à une prise de conscience des dirigeants « qui sont les initiateurs des crises qui traversent le continent ». Cette précision dans l’action humanitaire en Afrique a également été reprise par Gilles Carbonnier, vice-président de la Croix rouge internationale. À l’en croire, ce serait une bonne opportunité d’expérimenter de nouveaux outils dans un monde où 200 millions d’individus sont hors du champ d’intervention des États, en plus des 30 millions de déplacés et les 40 % de victimes de terrorisme que compte le Sahel comme indiqué par l’Ambassadeur Ahmed Nehad Abdel-Latif, directeur du Centre international du Caire pour la résolution des conflits.

La vice-Présidente, (au centre) à souligné la volonté de la Bad à travailler de manière inclusive avec l'ensemble des parties prenantes
La vice-Présidente, (au centre) à souligné la volonté de la Bad à travailler de manière inclusive avec l'ensemble des parties prenantes



Cet appel a rencontré l’adhésion de la directrice régionale adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Noura Amladji, qui a donc recommandé que soit aussi pris en compte la nécessité d’accompagner la gouvernance des Etats africains dans l’organisation du financement de la paix et de la sécurité. Parce qu’au moment où la raréfaction des ressources financières handicape les gouvernements, l’on note 70 milliards de dollars de dépenses publiques inutiles en Afrique Surtout que les plans de stabilisation sont inefficaces dans la mesure où les conflits s’éternisent que par conséquent, on ne peut forcément attendre une fin totale des conflits pour lancer le développement, a-t-elle relevé.

Le 03/10/23 à 17:41
modifié 03/10/23 à 17:41