Accusée de pourvoyeur de migrants: La Côte d’Ivoire récuse ces allégations

Le ministre Vagondo Diomandé a fait des éclairages au cours de cette réunion technique. (Dr)
Le ministre Vagondo Diomandé a fait des éclairages au cours de cette réunion technique. (Dr)
Le ministre Vagondo Diomandé a fait des éclairages au cours de cette réunion technique. (Dr)

Accusée de pourvoyeur de migrants: La Côte d’Ivoire récuse ces allégations

Le 03/10/23 à 19:19
modifié 03/10/23 à 19:19
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité refuse qu’on salisse l’image de la Côte d’Ivoire. Au cours d’une réunion technique tenue, le lundi 2 octobre, relative à l’immigration clandestine, le général Vagondo Diomandé a battu en brèche les allégations des États de l’Union européenne, notamment l'Italie, présentant son pays comme le 2e pays de point de départ des migrants. « A l’examen de ces accusations portées contre la Côte d’Ivoire, qui ne reposent que sur de simples déclarations de personnes en situation irrégulière, il est à noter que ces personnes ont été enregistrées par les services d’immigration de l’Italie. Aucune vérification n’a été effectuée avec les services compétents de la Côte d’Ivoire pour s’assurer de la nationalité ivoirienne de ces migrants ainsi que le recommande l’accord bilatéral conclu avec l’Union européenne », a dénoncé le ministre Vagondo.

A cette rencontre initiée par l’autorité gouvernementale à son cabinet au Plateau ont pris part les hauts responsables de l’identification et de la sécurité intérieure (la Dst, l’Oneciet les attachés de sécurité intérieure près des ambassades de Côte d’Ivoire en Allemagne, Italie, France et Belgique).

Le général Vagondo Diomandé a également soutenu que des déclarations récentes relayées par voie de presse des responsables administratifs et politiques d’Europe et, tout particulièrement, d’Italie font état de la présence de près de 15 000 de ses compatriotes dans les flux de clandestins ayant débarqué, au cours du mois de septembre 2023, sur l’île italienne de Lampedusa. Pour lui, ces migrants irréguliers débarquant sur les côtes italiennes se déclarent ivoiriens sans documents d’identification et sont malheureusement pris comme tels, sans une vérification au préalable. Fort de cette conviction, il dira que les allégations de ces migrants ne sont fondées que sur de simples présomptions alors que la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans la lutte contre l’immigration irrégulière à travers divers mécanismes.

A l’en croire, il ne s’agit donc pas de « migrants ivoiriens » mais de « migrants présumés ivoiriens ». Car ces chiffres présentés par l’Ue, selon lui, ont besoin d’être authentifiés par les attachés de sécurité intérieure près des pays de l’Union européenne (Allemagne, France, Italie et la Belgique).

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, au regard des arguments présentés plus haut, a conclu que les déclarations relayées par voie de presse tendent à ternir l’image de la Côte d’Ivoire et les efforts déployés par les hautes autorités ivoiriennes pour lutter contre l’immigration clandestine.


Le 03/10/23 à 19:19
modifié 03/10/23 à 19:19