Union européenne : Erdogan s'impatiente et charge Bruxelles

F7XjCr8WkAANu5U
F7XjCr8WkAANu5U
F7XjCr8WkAANu5U

Union européenne : Erdogan s'impatiente et charge Bruxelles

Le 02/10/23 à 15:59
modifié 02/10/23 à 15:59
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’impatiente quant à l’entrée de son pays dans l’Union européenne. Il l'a dit le 2 octobre 2023 dans un post cinglant sur son compte Twitter.

« Nous avons tenu toutes les promesses que nous avions faites à l’Union européenne, mais elle n’a tenu presqu'aucune de celles qu’elle nous avait faites. En tant que Turquie, nous pouvons remplacer les critères de Copenhague par les critères d’Ankara si nécessaire en termes de démocratie, de justice et de liberté, et poursuivre notre chemin », a-t-il indiqué.

Recep Tayyip Erdogan a également attaqué les responsables actuels qui avaient pourtant été annoncés par les observateurs comme plus conciliants et favorables à une entrée de la Turquie dans l'espace communautaire.

C’est en cela que le Chef de l’État turc souligne que « même si les administrations ont changé, l'attitude partisane de l'Union européenne à l'égard de notre pays n'a pas changé. Ce qui est injuste et incompatible avec le principe du respect du pacte ».

Ankara menace donc de tourner le dos à l’Union européenne. D’autant plus que pour le gouvernement turc, « les Européens ont commis l'injustice envers notre pays avec une approche qui a ignoré les principes, les règles et les processus qu’ils ont présentés sur papier » comme indiqué par Recep Tayyip Erdogan.

Le Raïs semble se préparer à l’éventualité d’une rupture totale des relations avec les Européens. En tout cas, il tente d’accentuer la pression sur Bruxelles pour qui la Turquie demeure un partenaire stratégique dans bon nombre de dossiers à travers le monde.

C’est une carte qu’il entend jouer pleinement et il le dit en ces termes : « en tant que Turquie, nous n’avons aucune attente de l’Union européenne aux portes de laquelle nous attendons depuis 60 ans. S’ils annulent leurs injustices, en particulier l’imposition de visas, qu’ils utilisent comme une sanction voilée contre nous, ils corrigeront leurs propres erreurs. S’ils ne le font pas, ils perdent complètement le droit d’attendre quoi que ce soit de nous sur les plans politique, social, économique et militaire. S’ils ont l’intention de mettre fin au processus d’adhésion à part entière, qui n’est désormais qu’une question verbale, cet aspect de la question ne regarde que leurs propres affaires. »


Le 02/10/23 à 15:59
modifié 02/10/23 à 15:59