Journée mondiale du cœur 2023 : Le sport adapté à la santé de l’individu recommandé

Journée mondiale du cœur 2023 : Le sport adapté à la santé de l’individu recommandé

En prélude à la Journée mondiale du cœur prévue le 29 septembre, la Fondation Cœur citoyen a organisé un séminaire scientifique dénommé Pre-Jmc sur le thème : « Cœur et sport ». C’était le 23 septembre 2023, à l’Académie des maladies métaboliques à Abidjan.

« Ce séminaire scientifique qui est à sa 9e édition, se situe dans le cadre de la Journée mondiale du cœur. Comme chaque année, nous avons réuni les spécialistes de diverses disciplines pour réfléchir sur les maladies cardiovasculaires et la prise en charge du patient. Cette année, nous avons voulu mettre l’accent sur la réadaptation cardiovasculaire vu que l’activité physique est prescrite comme un médicament aux patients. En plus du séminaire, nous avons prévu des activités de dépistage et de sensibilisation à l’hypertension artérielle et au diabète, au lycée de jeunes filles de Yopougon, en collaboration avec le Programme national des maladies métaboliques (Pnmm) », a déclaré Caroline Coulibaly, secrétaire générale de la Fondation Cœur citoyen.

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« Le sport est une pratique de bonne santé, mais le sport peut être également une occasion de révéler certaines maladies sous-jacentes. On ne peut donc pas faire le sport n’importe comment et n’importe qui ne peut pas faire n’importe quoi. Nous disons souvent aux patients, faites du sport pour aller mieux et non pas pour se mettre en danger. En réalité, tout le monde peut pratiquer une activité physique mais adaptée aux capacités de la personne. Il y a des pathologies qui ne sont pas adaptées à certains sports. D’où l’idée de faire un bilan de santé pour identifier les personnes à risques pour adapter la pratique du sport afin d’éviter des drames que nous connaissons souvent sur des stades », explique Prof. Iklo Coulibaly, cardiologue, rythmologue, chef de service médecine à l’Institut de cardiologie.

Pour Prof. Carine Bénédicte Boka, cardiologue, secrétaire générale de la Société ivoirienne de cardiologie (Sicad), les soins apportés au cœur sont multiples et l’activité physique est un moyen de prévention et un moyen curatif de la maladie cardiovasculaire.

L’activité physique se prescrit en fonction de la capacité physique du patient et à une fréquence. « Une personne qui a une santé physique saine n’a pas la même activité physique qu’une personne malade ou la même fréquence », confie-t-elle. Avant d’ajouter qu’elle est prescrite en prévention de la maladie cardiaque et dans le cadre du traitement.

« Dans le cadre du traitement, l’activité physique est prescrite dans le cadre de la réadaptation cardiovasculaire qui inclut le réentraînement physique, l’éducation thérapeutique du patient et l’optimisation du traitement, car le jour à l’hôpital est parfois de courte durée. De sorte qu’il est difficile de lui mettre tous les molécules qu’on veut pour atteindre les doses cibles. A l’occasion d’un séjour de réadaptation, le patient peut être éduqué à avoir une activité physique adaptée à sa maladie et à sa capacité physique. Ce, afin qu’il puisse se prendre en charge et se réinsérer professionnellement. C’est pourquoi cette année, nous mettons l’accent sur la réadaptation cardiovasculaire », a-t-elle soutenu.

Une correspondance particulière de E.Y