
Les participants ont débattu pendant 48 heures des rapports finaux des études menées dans quatre pays de la sous région.
Les participants ont débattu pendant 48 heures des rapports finaux des études menées dans quatre pays de la sous région.
Violences sexistes, santé sexuelle et reproductive: Une étude évalue l’impact sur des adolescent(e)s en Côte d’Ivoire
Essentiellement mené dans le Haut-Sassandra pour la partie ivoirienne, le projet « Interaction entre violences sexistes et santé sexuelle et reproductive chez les adolescentes en Afrique de l’ouest », ou ‘‘Capavi Santé Rgp Uaca-Crdi’’, a rendu ses conclusions hier. Le rapport final de cette étude, réalisée avec le soutien technique et financier du Centre de recherche pour le développement international (Crdi) du Canada, a donné lieu, le jeudi 21 septembre, à un atelier à l’hôtel Belle Côte à Cocody.
Le programme, qui a démarré en 2020 sous la direction d’Auguste Blibolo, avait pour enjeu de contribuer à terme à la réduction du nombre de victimes ou auteurs des violences sexuelles sexo-spécifiques, des Ist-Vih et des grossesses précoces. Il a été essentiellement mis en œuvre dans le Haut-Sassandra avec un échantillon de 665 adolescent(e)s. Ces personnes cibles ont participé à des causeries éducatives et à des enseignements sur la prévention des risques sexuels.
En termes de résultats, le projet a contribué à réduire de 15% le risque d’exposition à une grossesse précoce chez les adolescentes enquêtées.
Il y a eu trois fois moins de victimes Ist-Vih chez les bénéficiaires que chez les non bénéficiaires. En ce qui concerne les comportements à risques, les parents ont noté que 66 % des ados bénéficiaires ont abandonné les sorties nocturnes, 54 % les fréquentations de prédateurs sexuels et 47 % les violences sexuelles et sexistes. 96 % des parents ont observé que leur enfant bénéficiaire est devenu plus respectueux. 86 % affirment discuter dorénavant de sexualité avec leur progéniture.
La représentante du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (Mffe), Solange Amethier, a dans son discours d’ouverture de cet atelier régional, rappelé que 3 filles sur 5 et 2 garçons sur 3 témoignent avoir été une fois victimes de violences. Elle s’est félicitée des acquis de l’étude qui a mis en avant l’implication des adolescents, des familles et les communautés dans les prises de décision.
L’ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire, Anderson Blanc, a relevé que le projet financé par son pays vise surtout à réduire les écarts d’éducation et de connaissance des adolescents dans les domaines de la santé sexuelle et reproductive et des violences sexistes. Il a marqué l’engagement du Canada à accompagner les pays francophones à l’usage des services de planification familiale. Le projet Capavi a été mené en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et au Togo.