Autoproduction énergétique : La GIZ veut vulgariser la règlementation

Les parties prenantes à l'atelier de restitution. (PN)
Les parties prenantes à l'atelier de restitution. (PN)
Les parties prenantes à l'atelier de restitution. (PN)

Autoproduction énergétique : La GIZ veut vulgariser la règlementation

Le 22/09/23 à 16:37
modifié 22/09/23 à 16:37
La coopération allemande, Giz Côte d’Ivoire, à travers son projet Grüne bürgerenergie (Gbe) ou Énergie verte pour les Citoyens d’Afrique a organisé le 22 septembre 2023, à Abidjan un atelier de restitution du guide de la règlementation relative à l’autoproduction énergétique.

Ce séminaire a présenté les résultats de l’élaboration du guide d’autoproducteur de l’énergie en Côte d’Ivoire élaborer par le cabinet Bomoko, en mettant particulièrement l’accent sur les données pertinentes concernant le secteur de l’énergie.

Ce guide met en évidence la typologie, l’architecture, la croissance, la consommation énergétique, les acteurs, les politiques, les mécanismes existants
soutenant le développement en énergie et les défis. Les enjeux ainsi que le marché potentiel de l’efficacité énergétique dans les barrières identifiées et les domaines d’action permettant de l'améliorer sont également mis en évidence dans ce guide.

Le directeur général de l’agence de communication Bomoko Africa, Pierre-Olivier Gobert, a déclaré qu’il est important que chacun puisse se mettre en conformité avec la règlementation, mais connaisse surtout cette règlementation, notamment ses enjeux et ses avantages.

M. Gobert a par ailleurs expliqué qu'un autoproducteur d’énergie peut-être un particulier, une famille ou une entreprise qui décide pour sa propre consommation d’installer des équipements qui soient l’énergie renouvelable, l’énergie hybride ou l’énergie conventionnelle du type groupe électrogène et qui consomme pour son compte ou pour le compte de son groupement ou de son industrie cette énergie qu’il va produire.

A son tour, Nathalie Weisman, Coordinatrice du projet Gbe, a rappelé que des dispositions règlementaires prises par le gouvernement ivoirien permettent à la fois aux individus et aux entreprises de pouvoir autoproduire leur énergie à partir d’énergie renouvelable.

« Ce que la majorité des gens ne savent pas encore, c’est que dans cette disposition règlementaire, il y a des règles très précises d’auto déclaration, voire jusqu’à des autorisations en fonction des puissances qui peuvent être produites », a indiqué Nathalie Weisman.

A l’en croire, les enjeux sont de deux ordres. « Premièrement, c’est qu’il n’y a pas forcément l’information. Les gens ne savent pas qu’il y a des dispositions règlementaires et que du coup, ils doivent informer la direction générale de l’énergie du fait qu’ils autoproduisent des petites puissances. Avec des puissances plus élevées, cela nécessite une autorisation », a-t-elle déclaré.

Elle a renchéri pour dire : « le deuxième enjeu, c’est qu’une fois que l’on aura communiqué sur toutes ces informations et ces règles, cela permettra par la suite au ministère de l’Énergie de comptabiliser combien d’énergie aujourd’hui est autoproduite en Côte d'Ivoire et combien y a-t-il d’autres producteurs qui participent au mixte énergétique de la Côte d’Ivoire ».

Elle a souligné que l’énergie renouvelable est un secteur qui est en forte progression ici en Côte d’Ivoire » et que « le projet Gbe a pour but de promouvoir l’utilisation d’énergie renouvelable pour des activités décentralisées ».

Pour la cheffe de projet Gbe, la problématique est de savoir comment doit se faire la promotion du fait qu’il y a des gens qui participent à l’effort collectif de création d’énergie en Côte d‘Ivoire, comment est-ce que cette énergie est réinjectée sur le réseau et à quel niveau, parce qu’elle participe à assurer un service énergétique fiable et de qualité en Côte d’Ivoire.

« L’idée, c’est de pouvoir continuer à diffuser le guide en allant dans différentes régions de la Côte d’Ivoire. Il ne faut pas que l’information reste centralisée à Abidjan. Il faut qu’elle puisse également profiter aux entreprises ou individus qui veulent autoproduire de l’énergie à Bouaké, à Korhogo ou San Pedro », a conclu Mme Weisman.

Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire a adopté en 2016 le décret N° 2016-783 du 12 octobre 2016 fixant les conditions d’exercice et les modalités de la vente de l’énergie électrique produite par un producteur indépendant ou de l’excédent d’énergie électrique produite par un autoproducteur.


Le 22/09/23 à 16:37
modifié 22/09/23 à 16:37