Viande : La production nationale couvre 44% des besoins

Photo de famille à l’issue de la rencontre. (DR)
Photo de famille à l’issue de la rencontre. (DR)
Photo de famille à l’issue de la rencontre. (DR)

Viande : La production nationale couvre 44% des besoins

Le 21/09/23 à 17:15
modifié 21/09/23 à 17:15
Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a indiqué que la production nationale en viande couvre seulement 44% des besoins (bovin, ovin, caprin et volaille), 19% en lait et 16% en protéines halieutiques.

Il s’exprimait à l’occasion de la 4e édition de la tribune dénommée « focus Pnd » initiée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci). Pour lui, le secteur des ressources animales et halieutiques est sous-exploité et constitue une réelle opportunité d’investissement. L’objectif de production de viande affiché à l’horizon 2026, est de 130 mille tonnes de viande de volaille, 42219 tonnes de viande bovine, 25 000 tonnes de viande ovine et 25 000 tonnes de viande de porcs, correspondant à un chiffre d’affaire cumulé de 268 milliards de Fcfa.

A en croire le ministre Sidi Touré, l’agriculture constitue la source de protéine animale sur laquelle la Côte d’Ivoire a le meilleur taux de couverture de ses besoins avec environ 57% pour la viande. Mais cela reste insuffisant eu égard les objectifs de production que sont : 130 000 tonnes de viande et 132050 tonnes d’œufs pour 2026 contre respectivement en production de 75 444 tonnes pour la viande et 66495 tonnes pour les œufs en 2021.

Pour atteindre ces objectifs, poursuit le ministre, il s’agira de produire 101 millions de poussins de chaire, 374 mille tonnes d’aliments et 101 millions de kits de vétérinaires. « Ces besoins peuvent être perçus comme des opportunités d’investissement pour le secteur privé. En effet, le chiffre d’affaire prévisionnel correspondant aux besoins est de 194 milliards de Fcfa pour la production d’intrants et 304 milliards de Fcfa pour la production d’élevages avicoles, la transformation d’abattoirs et la conservation de chambre froides », a expliqué Sidi Touré.

En effet pour accompagner ce secteur, le gouvernement à travers le ministère des ressources animales et halieutiques, a mis en place un plan d’orientation politique. Ainsi, la politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (Ponadepa) pour la période 2022-2026, qui constitue l’unique cade harmonisé de l’ensemble des interventions dans le secteur des ressources animales et halieutiques.

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La Ponadepa vise à guider la planification à long terme la politique et les dépenses publiques ; la réponse des partenaires financiers en terme d’aide au développement et les partenariats public-privé (Ppp), ainsi que la participation du secteur privé aux investissements nécessaires pour un coût global estimé à plus de 1049 milliards de Fcfa.

Selon le ministre Sidi Touré, les principales sources de financement pour la réalisation des objectifs de la Ponadepa sont : le pouvoir public à plus de 140 milliards de Fcfa, soit 14%, les partenaires financiers pour 262 milliards de Fcfa, soit 26% et le secteur privé pour 629 milliards de Fcfa, soit 60% d’investissement.

Le président de la Cgeci, Ahmed Cissé, a exprimé sa gratitude au ministre Sidi Touré pour avoir accepté son invitation. « Selon les statistiques, la contribution du secteur des ressources animales et halieutiques au Pib ivoirien est estimé à 2% et le volume des investissements publics, bien qu’en augmentation sur les trois dernières années, reste limité, rendant indispensable la recherche de partenariats public-privé, plus dynamiques », dit-il.

Selon Ahmed Cissé, les importations denrées animales coûtent à la Côte d’Ivoire plus de 400 milliards de Fcfa par an. « Le pays a dépensé 1000 milliards de Fcfa pour importer des denrées alimentaires en 2021, malgré ses sols fertiles, ce qui équivaut à 10% de son budget national », a déploré Ahmed Cissé, soulignant que le secteur privé ivoirien peut contribuer fortement à relever substantiellement la part des ressources animales et halieutiques dans le Pib et, accélérer ainsi la transformation structurelle de l’économie.

Selon lui, l’exécution du programme stratégique de transformation de l’aquaculture devrait favoriser la production d’environ 500 mille tonnes de poissons à l’horizon 2030, avec une chaîne de valeur estimée à environ 825 milliards de Fcfa.



Le 21/09/23 à 17:15
modifié 21/09/23 à 17:15