Libye : Pays cherche dirigeants…
« Environ 10 100 personnes sont toujours portées disparues à Derna », a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) cité par Rfi le 17 septembre 2023. La catastrophe a par ailleurs fait 170 morts dans d’autres endroits de l’est de la Libye, selon la même source. Ajoutés aux 11300 morts décomptés par les Nations unies, l’on est parti pour dépasser largement les 10000 morts auxquels le ministre de la Santé du gouvernement de l’Est libyen, Othman Abdeljalil, disait s’attendre le 11 septembre 2023.
Au-delà décompte macabre que la Libye post-Khadafi offre au monde, c’est surtout le triste constat d’un pays en état de déliquescence avancé. Rien ne semble plus sous contrôle dans ce pays où il faisait bon vivre, globalement où les infrastructures de base étaient parmi les meilleurs au monde.
La gestion approximative de la catastrophe illustre suffisamment la situation d’une Libye qui se cherche encore et pour laquelle le bout du tunnel semble encore extrêmement loin. Comme relevé par les Nations unies, l’appel des populations par des autorités libyennes à rester chez elles s’est effectivement révélé être un piège mortel qui s’est refermer sur elles. Autrement dit, de nombreux Libyens morts auraient certainement pu être secourus s’ils avaient chercher des solutions d’eux-mêmes pour échapper à la tempête et aux inondations qui ont suivies.
Les Libyens auraient-ils effectivement effectué un ce saut dans l’inconnu sans véritablement réfléchir aux différents scénarios possibles après Mouammar Kadhafi ? Parce que 12 ans après, ils sont encore dans la tourmente et sans le paradis qui leur avait été promis après l’ancien Raïs.