Investissements durables en Afrique de l’Ouest: Les financiers de l’Umoa invités à exploiter les opportunités vertes

Les experts de la finance durable sont en réflexion sur les bords de la lagune Ebrié. (Ph: Dr)
Les experts de la finance durable sont en réflexion sur les bords de la lagune Ebrié. (Ph: Dr)
Les experts de la finance durable sont en réflexion sur les bords de la lagune Ebrié. (Ph: Dr)

Investissements durables en Afrique de l’Ouest: Les financiers de l’Umoa invités à exploiter les opportunités vertes

Les principaux acteurs des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) sont réunis depuis le 14 septembre, et ce jusqu’au 15 septembre 2023, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire de Cocody, pour réfléchir aux opportunités d’investissement durable dans la sous-région ouest-africaine. Dans un contexte où les catastrophes naturelles qui frappent la Libye, la Chine, la Grèce, la Turquie ou encore la France questionnent l’humanité entière sur l’avenir de la planète.

A l’occasion, le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, en sa qualité de président du Conseil des ministres de l’Umoa, a rappelé, si besoin en était encore, les défis du moment.

Pour lui, le changement climatique, la dégradation de la biodiversité, la pauvreté, l’injustice sociale et l’accès limité aux services essentiels de base sont autant de problèmes qui exigent une action immédiate et audacieuse. Et cette « action immédiate et audacieuse » pourrait se résumer à l’investissement dans la finance durable et les pratiques responsables.

« En effet, nous pouvons redéfinir la manière dont nous développons nos économies, comment nous utilisons nos ressources naturelles et comment nous créons des opportunités de bien-être pour nos citoyens », a explicité Adama Coulibaly.

Pour le ministre ivoirien, cette réorientation de la finance en Afrique subsaharienne s’impose dans la mesure où les récentes crises économiques et financières mondiales ont sérieusement affecté les économies en Afrique au sud du Sahara.

« Dans la région ouest-africaine, le capital naturel fondamental pour la sécurité alimentaire et la création de richesse subit une dégradation considérable alors que les pays africains doivent répondre à une demande croissante en énergie, en eau, en nourriture, en soins de santé. Tout en cherchant à stimuler l’activité économique pour créer des emplois décents, améliorer le niveau de vie des populations et réduire la pauvreté », a ajouté le ministre.

Fort de cela, a assuré le technocrate, le gouvernement ivoirien, à travers sa contribution déterminée au niveau national, entend imprimer les changements nécessaires pour une transition vers une économie à faible émission de carbone. Tout en renforçant la résilience aux changements climatiques.

« Chers régulateurs, vous avez la responsabilité de veiller à ce que les marchés financires jouent un rôle actif dans la recherche de solutions à la préservation de l’environnement, tout en favorisant une croissance économique stable et responsable », a conclu le ministre Adama Coulibaly.

Le président de l’Autorité des marchés financires de l’Umoa, Bananam Padoki, après avoir remercié les autorités ivoiriennes pour la tenue de ce forum, a exprimé sa foi en l’objectif majeur visé qui est de renforcer l’ancrage de la finance durable dans la sous-région, convaincu qu’elle contribuera à la transformation de la région et à l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd).

« L’urgence et l’ampleur du défi qui sous-tendent le changement climatique nécessitent un niveau d’efforts et de coordination au niveau sous-régional, avec l’implication des acteurs publics et privés », a-t-il indiqué. Avant de conclure en réitérant l’engagement de l’Amf-Umoa à œuvrer avec toutes les parties prenantes à la promotion de la finance durable sur le marché ouest-africain.

Mazen Bouri, représentant la Banque mondiale, a promis l’appui de son institution aux initiatives d’investissement durable en zone Umoa.

Déjà, des panels sur différentes thématiques relatives aux projets d’investissements verts sont au menu des deux jours de réflexion.

Firmin NDri Bonfils