Le parti du président Alassane Ouattara, grand gagnant des élections locales. (DR)
Mes vérités: Pesée, mauvaise foi et amalgames
Il se montre de plus en plus conquérant, en attaquant ses adversaires sur leurs terres. On le voit monter en puissance dans la région de La Mé, jadis réputée fief de l’ancien Président Laurent Gbagbo. On le voit également récupérer certaines localités dans l’Ouest et l’Ouest montagneux qu’on avait attribuées, encore une fois, à Laurent Gbagbo. On le voit aussi réduire l’influence du Pdci-Rda dans le ‘’V Baoulé’’.
Ces élections locales qui ont valeur de test, à deux ans de la présidentielle d’octobre 2025, montrent bien que le programme du Président Ouattara, ‘’Une Côte d’Ivoire solidaire’’, a été adopté par les populations. La carte politique ivoirienne est orangée, couleur des Houphouétistes.
Le Pdci-Rda, la plus ancienne formation politique de Côte d’Ivoire, au jeu de la pesée, est en nette régression. Il a perdu des kilogrammes qui font qu’il a considérablement maigri. Mais bon, certains là-bas disent qu’il est résilient parce qu’il a pu garder ses quatre communes sur treize dans le district d’Abidjan.
Ce parti, selon les mêmes personnes, est résilient parce qu’à Yamoussoukro, Kouassi Kouamé Patrice (KKP) a pris sa revanche sur le ministre Souleymane Diarrassouba qui l’avait battu lors des législatives du 6 mars 2021. Résilience aussi parce que le président du Sénat a perdu la région du Bélier. Drôle de résilience, alors que le bateau Pdci-Rda prend l’eau de toutes parts.
Voici un parti qui marche à reculons et qui se satisfait de sa situation de coulage. En 2018, à ces mêmes élections locales, il avait obtenu 50 communes et 6 régions. En 2023, il n’a eu que 22 communes et 3 régions. Où est donc la résilience ? Depuis le décès du premier Président Félix Houphouët-Boigny, ce parti, son parti est en perte de vitesse.
De mauvaises décisions de ceux qui ont pris les manettes ont conduit cette formation politique dans l’abîme et le voilà courant derrière le pouvoir comme à la poursuite d’Octobre rouge. Mais avec ce que l’on voit, sans diagnostic sérieux, le Pdci-Rda poursuivra encore longtemps le pouvoir. Le salut de ce parti se trouve dans son retour au Rhdp, soit en se fondant dans celui-ci ou en nouant une alliance comme l’a fait le Fpi qui sort, malgré la défaite de son président, Pascal Affi N’Guessan, victorieux de ce scrutin couplé.
Dans le jeu de la pesée, le Ppa-CI de Laurent Gbagbo est à la traîne.
Quelqu’un écrivait, il n’y a pas longtemps, parlant du Ppa-CI, que le ‘’Titanic a coulé’’. Il faut plutôt dire que le nom de Laurent Gbagbo ne fait plus recette. C’est terminé.
Ces élections auxquelles nous avons assisté ont permis de faire l’amer constat que la mauvaise foi était la chose la mieux partagée chez les partis de l’opposition. Si nous ne sommes pas surpris par l’attitude du Ppa-CI, c’est celle du Pdci-Rda qui nous étonne. Hier, nous avons lu en riant la déclaration de son porte-parole, Bredoumi Soumaïla. Il disait ceci : ‘’Le Pdci-Rda se félicite que la Cei (Commission électorale indépendante) ait donné avec promptitude les résultats de Cocody en respectant la voix des électeurs’’.
La Cei est donc capable, quand il s’agit du Pdci-Rda, de respecter la voix des électeurs, mais pour le parti au pouvoir, non.
Et dans cette affaire de Cocody, il faut éviter les amalgames. Aussi puissant soit-il, Eric Taba ne peut pas actionner la gendarmerie pour perquisitionner chez qui que ce soit. En outre, il connaît bien le Président Ouattara qui abhorre ce genre de comportement.
Affoussiata Bamba en sait quelque chose quand, elle a voulu créer, pendant les législatives de 2016, une crise post-électorale en se proclamant vainqueur, sans attendre les résultats officiels de la Cei. En plus, qui a dit que la perquisition avait un lien avec les élections ? Surtout, n’oublions pas cette phrase du maire Jean Marc Yacé : ‘’Le ver est dans le fruit’’.
En français facile, cela veut dire que l’adversaire ou l’ennemi est dans le même camp que nous. Évitons donc les amalgames et ne soyons pas abonnés à la mauvaise foi. Bonne rentrée des classes à nos enfants, épargnons-leur toutes ces turpitudes. Pax et bonum ! Paix et bien !