La chronique de Venance Konan : Réaliser les rêves du peuple

La chronique de Venance Konan : Réaliser les rêves du peuple. (Ph:DR)
La chronique de Venance Konan : Réaliser les rêves du peuple. (Ph:DR)
La chronique de Venance Konan : Réaliser les rêves du peuple. (Ph:DR)

La chronique de Venance Konan : Réaliser les rêves du peuple

Le 09/09/23 à 07:19
modifié 09/09/23 à 07:23
Pendant plusieurs années, j’ai participé au salon du livre de Paris qui se tenait au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.

Et à chaque fois, plusieurs de mes confrères écrivains ivoiriens et moi nous disions « ah, si nous pouvions avoir quelque chose comme ça à Abidjan ! »

Et c’était la même réflexion chaque fois que nous nous retrouvions dans d’autres salons ailleurs en Europe, comme à celui de Genève par exemple, ou celui de Québec au Canada.

Nous enragions de ne pas avoir un lieu pareil dans notre pays, dans notre Abidjan.

Je suppose qu’il en était de même pour ceux qui participent aux salons de l’agriculture, ou du tourisme par exemple, en France ou dans d’autres pays développés.

Aujourd’hui c’est fait. Nous avons notre parc des Expositions. J’ai vu les images. Il est tout simplement magnifique. A la dimension de notre pays et de ses ambitions. Merci Monsieur le Président de la République.

Pendant plusieurs années nous nous sommes tous demandé ce que nous allions pouvoir faire de notre lagune Ebrié, si polluée, et qui était en train de se fermer sous nos yeux.

Pendant de longues années nous nous sommes arraché les cheveux devant le spectacle que nous offrait le carrefour de l’Indénié chaque fois qu’il pleuvait.

Au temps de Gbagbo, il fut confié à feu Mel Théodore de lui trouver une solution. Mel passait alors pour un homme pleins d’idées innovantes, et tout le monde se mit à rêver.

Je ne sais pas ce qui s’est passé dans la tête de Mel Théodore, mais tout ce qu’il a trouvé d’intelligent à faire a été de planter des arbres et d’installer une télévision à ce carrefour !

Peut-être distrait par cette télévision, un conducteur l’a fracassée, et son véhicule avec, et l’aventure s’est arrêtée là.

Aujourd’hui tout le monde voit l’échangeur que ce carrefour a donné, la marina qui est en train d’être construite sur cette lagune Ebrié et qui pourrait rivaliser avec celles des grands pays d’Europe. Tout le monde voit le pont à hauban qui l’enjambe et qui sera inauguré dans quelques jours.

Au-delà de la beauté visuelle de cette œuvre d’art, on peut aisément imaginer le précieux temps qu’il fera gagner aux Abidjanais.

Et à l’autre bout de ce pont, cette nouvelle tour en construction, une des plus belles et des plus hautes du continent, qui va permettre de regrouper en son sein des milliers de fonctionnaires éparpillés dans la ville d’Abidjan.

Merci Monsieur le Président de la République. Et bravo à notre compatriote Pierre Fakhoury, le natif de Dabou, concepteur de ces trois ouvrages.

Pendant de longues années nous nous étions contenté de notre bout d’autoroute qui s’arrêtait à Singrobo, en rêvant d’une qui traverserait tout le pays jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso. Aujourd’hui cette autoroute va jusqu’à Bouaké et continue sa route vers la frontière nord.

La « Côtière », cette route qui était devenue le cauchemar de tous ceux qui voulaient se rendre dans le sud-ouest du pays, cette région si riche en agriculture et en sites touristiques, a retrouvé toute sa splendeur, et désormais, se rendre jusqu’à San Pedro et au-delà est redevenu un énorme plaisir.

Merci Monsieur le Président de la République. Merci de réaliser nos rêves.

Merci de les anticiper. Car nous connaissons tous les autres grands projets que vous avez dans vos cartons et qui sont justement ceux que nous attendons.

Nous savons par exemple que l’aéroport d’Abidjan va être rénové pour figurer parmi les meilleurs du continent, voire du monde. Merci Monsieur le Président de rêver grand pour votre pays, parce que vous le voulez grand.

Dans ma précédente chronique, j’écrivais que rêver, c’est déjà ça. Mais réaliser ses rêves, c’est ce qu’attend un peuple de son chef.

Et non des gens qui, pour parler comme un homme récemment divorcé pour cause d’infidélité notoire et flagrante mais que j’aime néanmoins bien, des gens qui parlent, parlent, parlent, alors qu’ils ne savent rien faire.



Le 09/09/23 à 07:19
modifié 09/09/23 à 07:23