District du Denguelé: Sur les traces de Samory Touré





Samory Touré venait se reposer dans cette case à Minignan après son commerce de poulets
Samory Touré venait se reposer dans cette case à Minignan après son commerce de poulets
Samory Touré venait se reposer dans cette case à Minignan après son commerce de poulets

District du Denguelé: Sur les traces de Samory Touré

Le 05/09/23 à 14:29
modifié 05/09/23 à 14:29
Dans le District du Denguelé, Samory Touré n’est pas passé inaperçu. Il s’est rendu dans plusieurs localités du nord du pays dont Odienné, Minignan et Samatiguila.

Ainsi, à Odienné, une rue appelée « le chemin de Samory Touré » existe. Cette voie historique non bitumée qui se trouve derrière la Cathédrale saint Augustin présente un bel environnement. C’est une longue haie de fromagers alignés de gauche à droite de la rue. L’histoire enseigne que ne voulant pas passer sur la même voie que les colons, Samory a instruit sa troupe de déterrer quelques fromagers sur un autre espace afin de créer ce passage historique.

Cette rue, l’ancienne voie menant à Touba est calme. Elle sert d’ombres et d’air de repos aux riverains. Cet endroit est paisible et bien entretenu. La direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ainsi que d’autres structures se trouvent à proximité.

Kamaté Mamadou Alassane, un habitant d’Odienné, propose que cette voie soit davantage valorisée pour attirer les touristes.

Outre cet espace, le guerrier africain, Samory Touré, a laissé d’autres traces de son passage dans le district du Denguelé. Des fusils historiques de sa troupe et ses vêtements se trouvent dans le mini musée du site touristique baptisé ‘’Le lac Savané’’ à Odienné.

Minignan a été aussi un lieu de transit. Il s’y trouve une case dans laquelle Samory Touré venait se reposer après son commerce de poulets. Il y a séjourné pendant près de trois ans. Au cours de son séjour, alors malade (Il avait des boutons sur le corps selon un patriarche), il a eu recours à un guérisseur traditionnel pour ses soins. En souvenir de son passage, ses armes blanches ont été conservées dans ladite case.

A Seydougou, 60 Km d’Odienné, non loin de Gbelegban, se trouve le siège de Samory Touré qui servait de quartier général entouré de pierres. De là, il guettait l’avancée des ennemis et préparait aussi son armée.

Samory Touré a également fait une escale à Samatiguila, en vue de recruter des jeunes valides pour son armée. Il se raconte qu’à la fin de la prière, alors que les fidèles sortaient de la mosquée, lui n’a pas retrouvé la porte de sortie. La raison invoquée serait qu’il y est entré avec de mauvaises intentions. C’est lorsqu’il a fait profil bas et accepté le dépôt de ses armes qu’il a pu retrouver la sortie.

Signalons que Samory Touré fut un résistant africain à la colonisation en Afrique de l’Ouest. Il est né vers 1830 à Miniambaladougou en Guinée, a été capturé le 29 septembre 1898 à Géoulé par le Capitaine Gouraud et est décédé le 2 juin 1900 au Gabon.

C. D.

Le 05/09/23 à 14:29
modifié 05/09/23 à 14:29